En Occitanie, une opération des forces de l’ordre a permis d’interpeller trois hommes en flagrant délit de vol de GPS agricoles. Ce trafic, très lucratif et structuré, frappe durement les exploitants depuis plusieurs mois. Plus de 500 000 euros de matériel ont été saisis.
Cette opération marque un tournant dans la lutte contre les vols de matériel agricole, un fléau pour de nombreux exploitants. Trois individus suspectés d’avoir dérobé des systèmes de géolocalisation installés sur des engins agricoles ont été interpellés par les forces de l’ordre. Ils auraient essentiellement sévi en Haute-Garonne, notamment à Muret, et dans le Gers. Lors de leur arrestation, un butin de plus de 500 000 euros a pu être récupéré.
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Depuis plusieurs mois, les exploitations agricoles d’Occitanie sont la cible régulière de bandes organisées spécialisées dans le vol de matériel de précision. Chaque semaine, des individus pénètrent dans les fermes à la recherche de tracteurs équipés de systèmes GPS performants. Le prix de ces appareils varie entre 5 000 et 20 000 euros, « Ils prennent les antennes et les moniteurs, qui servent de GPS mais aussi à d’autres paramètres. Ce matériel permet de guider les tracteurs avec précision pour les semis ou l’épandage d’engrais. On gagne du temps et ça permet d’éviter les dépenses », témoigne une des victimes. Ces outils permettent surtout d’optimiser le temps de travail et de réduire les coûts de production. Leur absence peut rendre certains tracteurs totalement inutilisables, mettant en péril l’organisation des exploitations.
Lassés par ces cambriolages à répétition, les agriculteurs s’organisent. Certains voudraient même faire justice, arme à la main.
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Des objets reconditionnés puis vendus
L’affaire, menée avec efficacité par l’OCLDI, la section de recherches et la brigade de recherches d’Auch, est donc très sensible. Elle a abouti à des interpellations en flagrant délit. Ce samedi, dans le Gers, non loin des Hautes-Pyrénées, trois hommes ont été arrêtés alors qu’ils venaient de commettre une énième série de vols. Leur véhicule contenait 85 GPS agricoles dérobés dans les heures précédentes.
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D’après nos informations, les suspects seraient originaires de Lituanie comme souvent ces derniers mois. Le mode opératoire semble bien rodé : les appareils sont rapidement reconditionnés avant d’être écoulés sur le marché noir à des prix attractifs. Des paysans étrangers, peu scrupuleux, n’hésiteraient pas à acheter ces GPS illégalement. Malgré plusieurs vagues d’interpellations, ce trafic structuré et très (très) juteux continue de prospérer à l’échelle régionale. À la mi-août, dans le Tarn-et-Garonne, trois ressortissants lituaniens avaient déjà été incarcérés dans une affaire similaire, mais ils semblent déjà avoir été remplacés.
Ouvert initialement par le parquet d’Auch, le dossier a été transféré à la juridiction interrégionale spécialisée (JIRS) de Bordeaux, compétente pour les affaires de criminalité organisée. « Les trois mis en cause y sont déférés pour une mise en examen », a précisé la procureure d’Auch. Compte tenu de la gravité des faits et de la nature du trafic, une détention provisoire semble inévitable.