Manon et Samuel ont ouvert un espace de jeux rue de la Madeleine. À acheter mais aussi à pratiquer sur place, en individuel ou en groupes.
Les jeux étaient une passion d’enfance, mais Manon Houel a pris son temps avant de franchir le pas. Elle n’a d’ailleurs pas lâché la proie pour l’ombre et conserve son métier de maroquinière, comme son époux Samuel le sien de professeur d’anglais en collège. Mais ils se relaient dans le magasin de jeux qu’ils ont ouvert à l’angle du passage de la Madeleine et de la rue du même nom.
Un endroit bien en vue, entouré de commerces attractifs, mais qui a connu pourtant un turnover supersonique. Manon et Samuel prennent le pari d’y fixer leur enseigne SN Games durablement. Ils ont tout refait à neuf avec des murs de couleurs à même d’attirer les enfants et des tables blanches qui peuvent accueillir une vingtaine de joueurs. Pour ceux qui ne sont pas joueurs, Manon et Samuel proposent des jeux rapides, faciles à expliquer et à apprendre.
« Pour les familles avec enfants, par exemple des cartes de menus où l’on passe commande : un burger, un café, etc. Quand la commande est assurée de petites clochettes se mettent à tinter. Les enfants ont l’impression d’être au restaurant ». Le concept général est de faire découvrir les jeux pour être sûr de son choix avant de les acheter. « Certains viennent même avec leurs propres jeux. Ici, on laisse ses écrans et son téléphone. On peut même retrouver les jeux de cartes traditionnels, comme la belote et le tarot ».
Pour les experts, SN Games dispose de jeux de rôles qui s’échelonneront par exemple sur plusieurs séances, parfois en mettant le jeu en pause, et tous les jeux de cartes de collection : Altered conçu par un créateur français, Lorcana, Magic, bientôt Starwars Unlimited.
Pour les passionnés de Pokemon et de Monopoly, (ils en ont soixante-dix en collection) ils ont organisé leur premier tournoi de Pokemon. Les initiés trouveront des jeux d’enquête dans l’air du temps, avec la famille nombreuse des escape games. Manon introduit même son préféré. « Les Vilainous où le jeu consiste moins à gagner qu’à faire perdre les autres en leur mettant les bâtons dans les roues. Il peut se jouer à deux comme à vingt-cinq. On aura aussi la version des méchants Marvel avec des défis ».
À qui sera le ou la plus tordu(e), ce qui garantit une ambiance entre les joueurs. Manon Houel et son époux sont satisfaits de l’ouverture : l’espace est identifié, les visiteurs jettent un coup d’œil depuis la rue et poussent la porte. Le voisinage de Fabien Dedieu et de sa librairie (Au Bon Livre) ouvre sur des possibles d’animations communes. « La rue est dynamique. On va essayer s’employer nous aussi à l’animer. On a des projets de tournois, on voudrait que le magasin devienne un espace de rencontres et d’échanges ». Le pari est pris.