August 14, 2025

Côtes cassées et des péripéties hallucinantes : cet Albigeois a bouclé une course à vélo de 5 000 km

l’essentiel
Après avoir disputé la Northscape l’an dernier, Guillaume Raulhac, licencié au club de vélo de Cambon, vient de terminer la Transcontinentale, une course de 5 000 km qui relie Saint-Jacques de Compostelle à la Mer noire.

À croire qu’il aime souffrir ! Cette année encore, Guillaume Raulhac, un licencié du club de vélo de Cambon, a décidé de repousser ses limites en participant à la Transcontinentale, une course cycliste qui relie Saint-Jacques-de-Compostelle à Constanța, en Roumanie. L’an dernier, l’Albigeois avait défrayé la chronique en participant à la Northcape, qui relie l’Italie à la Finlande. Ses amis et les membres du club avaient pu suivre ses pérégrinations sur internet.

Le départ a été donné à Saint-Jacques-de-Compostelle.
Le départ a été donné à Saint-Jacques-de-Compostelle.
DR

Rebelote cette année, donc. “C’est notre feuilleton de l’été, il y a du suspense (va-t-il arriver à temps pour attraper le ferry), de l’action, de l’émotion”, plaisante Élodie, sa compagne. L’an dernier, Guillaume avait créé la surprise en terminant 4e, sans s’être préparé plus que ça. Là, il savait que ce serait dur. Il a finalement terminé mercredi à la 79e place sur 420 concurrents.

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La Transcontinentale est une course où il y a beaucoup d’abandons. Elle reprend le même principe que les autres courses du même style. Il faut passer par certains points d’étape, emprunter des routes. Mais surtout, là, il y a des routes interdites. Avant le départ, il a donc fallu soigneusement établir son itinéraire. “Un vrai casse-tête”, assure sa compagne. D’autant qu’il y a beaucoup de routes de gravel.

Les paysages sont grandioses.
Les paysages sont grandioses.
DR

Cette année, une fois encore, l’aventure n’a pas été avare en péripéties. Le Tarnais s’est cassé deux côtes en tombant sur un chemin gravel. Mais il a continué, avec des Doliprane.

“Il est très têtu”

Pas de chance, il tousse, après un début de course espagnol des plus pluvieux. En Bulgarie, il a été tassé par une voiture et s’est esquinté le petit doigt. À plusieurs reprises, il a dû dormir à la dure, faute de trouver des hôtels. “Quand on voit ça, on a envie de prendre la voiture et d’aller le chercher”, assure Élodie, admirative de ce mental d’acier. “Il est très têtu, quand il s’est fixé un objectif, il va au bout”, ajoute-t-elle.

Les kilomètres se sont enchaînés.
Les kilomètres se sont enchaînés.
DR

Mais il y a aussi de bons moments. Comme à la frontière entre l’Albanie et la Macédoine, où des policiers l’ont encouragé par son prénom. Ou cette fois, alors qu’il était dans un supermarché qui n’acceptait pas les euros et n’avait plus rien à manger, où une personne l’a dépanné d’une pomme et d’une bouteille d’eau.

La course se dispute en totale autonomie.
La course se dispute en totale autonomie.
DR

Guillaume Raulhac a disputé sa première Race Across il y a 5 ans par hasard. Une course de 500 km. Depuis, les kilomètres se comptent en milliers. Cette année, le licencié au club de Cambon voulait faire la Race Across America, mais cette dernière se fait avec assistance.

Il a donc préféré la Transcontinentale pour “repousser ses limites” et découvrir des paysages. “Il adore les romans d’aventure. L’aventure, il veut la vivre, seul, face à soi-même”, commente Élodie. Là, pas de doute, il a été servi !

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