Après avoir passé une IRM du cœur en fin de semaine dernière, le demi de mêlée du SUA, touché par les gestes de soutien, s’apprête à passer des examens cruciaux pour son avenir.
Dorian Bellot le reconnaît volontiers. « Ce n’était pas une semaine très agréable. » Comme nous l’avions révélé, le joueur a mis sa carrière entre parenthèses. « Honnêtement, cela a été très dur les premiers jours. Là, je suis plus rempli d’espoir qu’autre chose. J’attends mon intervention vendredi en espérant qu’on trouve quelque chose, et qu’on puisse y remédier par une intervention chirurgicale. Je préfère me dire que tout va bientôt rentrer dans l’ordre que de penser négatif. »
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Encore présent ce lundi à l’entraînement pour « rester avec les joueurs » et « penser à autre chose », le demi de mêlée est « triste de la situation ». « Cela fait un an et demi que j’ai des pulsations. On m’a fait des IRM, des tests à l’effort, et on n’a jamais rien trouvé. Jusqu’au jour où, il y a un mois et demi, j’ai eu une crise qui était bien plus forte que les autres. On a décidé avec le staff médical de m’implanter un Reveal. C’est comme une pile électrique que j’ai sous la peau, mais visible à travers le pectoral. C’est pour m’enregistrer 24/24 h s’il se passe quelque chose. »
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« Des choses qui touchent »
Manque de bol, la crise survient lors de la rencontre contre Mont-de-Marsan. « Monter à plus de 200 pulsations par minute, cela peut arriver chez les sportifs, mais monter à plus de 200 sur une phase arrêtée, et la tenir pendant plus de 2’15, c’est là où on comprend qu’il y a un problème… D’autant plus que j’ai des symptômes de plus en plus inquiétants, qui ne me permettent pas de jouer. C’est pour cela que j’ai voulu arrêter. »
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Surtout que les symptômes sont violents, avec « des vertiges, les jambes coupées, proche de l’évanouissement et une pointe au cœur très forte ». « Ce n’est pas du tout convenable. Ce qui est inquiétant, c’est que, plus le temps avance, plus j’ai des crises fortes. »
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Face à la nouvelle de son arrêt temporaire, le Girondin a vu son « monde s’écrouler ». « Cela a toujours été mon rêve de gosse de faire du rugby. Cela fait un an et demi que je joue avec cela, et que, à tout moment, si je continue à faire du sport à haute intensité, je peux faire un arrêt cardiaque. Franchement, il y a plein de choses qui passent par la tête. Mais je préfère prendre du recul sur la situation, et me dire que je ne joue plus au rugby, mais que je ne joue plus non plus avec ma santé. »
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Le garçon, voulant rester positif, s’accroche « à une petite lueur d’espoir ». « L’IRM a permis de constater que je n’ai pas de malformations. On a enlevé cette possibilité qui est une bonne nouvelle. Mais le seul truc, c’est qu’on n’arrive toujours pas à trouver ce qu’il y a…. Et je pense, ou j’espère, qu’on sera fixé vendredi quand je vais avoir l’intervention. »
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« Ni confiant ni optimiste », le jeune homme de 25 ans laisse son destin entre les mains des pros. « Ils n’ont pas forcément des discours hyper rassurants, mais ils ne sont pas non plus pessimistes. Je me dis que tout va rentrer dans l’ordre. »
D’ici là, Bellot veut remercier tous ceux qui le soutiennent. « J’ai reçu un nombre incalculable de messages. Ce sont des choses qui touchent. Je sens qu’il y a un paquet de monde derrière moi. Cela me fait un bien fou. Je les remercie du fond du cœur, et je leur promets que je vais bientôt retourner sur le terrain. » C’est ce que tout le monde souhaite…