Dans la soirée de ce mercredi 13 août, un important feu de forêt et de broussailles s’est déclaré sur la commune gersoise de Montesquiou. Au total, trois habitations ont été évacuées alors que 95 sapeurs-pompiers œuvraient contre les flammes.
À une dizaine de kilomètres de l’incendie, l’odeur âcre de la fumée irrite déjà les narines. À cinq kilomètres, ce sont les yeux qui commencent à brûler. Vers 18 heures, ce mercredi 13 août, un feu de pinède s’est déclaré sur la commune de Montesquiou, dans le Gers.
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Sur place, la scène est chaotique. Une épaisse fumée grise s’élève haut dans le ciel. Quatre-vingt-quinze sapeurs-pompiers luttent sans relâche pour tenter de maîtriser les flammes. Les camions se croisent et se frôlent sur le parking de la salle des fêtes, transformé en poste de commandement. Dans les talkies-walkies, les échanges se succèdent à un rythme soutenu. La logistique est en ordre de marche.

Le feu, mêlant forêt et broussailles, avait déjà ravagé 15 hectares aux alentours de 20 h 30, et 25 hectares moins d’une heure plus tard. Les opérations d’extinction se poursuivaient encore tard dans la soirée, tout comme la protection de quatre points sensibles.
Un important dispositif déployé
Dans un ciel grisâtre, deux Canadairs et deux Dash, bombardiers d’eau, ainsi qu’un hélicoptère, le Dragon 64, survolent la zone et ont, au total, effectué six largages. Ces moyens aériens, envoyés en renfort, proviennent des SDIS 65 et 64.

Au sol, le vent soulève les feuilles mortes, accompagnant les allers-retours incessants des véhicules vers le sinistre. À l’abri dans la salle des fêtes, l’inquiétude grandit. Trois habitations, dont sept personnes, proches des flammes ont été évacuées.

“Nous n’avons aucune information, rien ne nous est communiqué”, déplore une retraitée, qui reconnaît toutefois que les sapeurs-pompiers n’ont pas le choix et les remercie pour leur travail. “Les routes étaient barrées quand je suis rentré du travail. On nous a dirigés vers la mairie, puis ici, à la salle des fêtes. Je n’ai même pas vu ma maison”, raconte un trentenaire. Sa compagne, le visage marqué par l’angoisse, espère obtenir des nouvelles dès que les pompiers le pourront.
Une inquiétude grandissante
Une inquiétude entendue : quelques minutes plus tard, un pompier vient informer le petit groupe. “Vous allez être restaurés ici, mais ça risque d’être long, prévient-il. Normalement, les maisons n’ont rien.” Des paroles qui apaisent un peu, sans dissiper totalement l’angoisse.

À quelques pas de là, Nathalie Barrouillet, conseillère départementale, tente de réconforter ceux qui ont été évacués. “Je suis ici par solidarité envers ces personnes, mais aussi pour soutenir l’action des pompiers et de l’équipe municipale mobilisée pour nourrir et accueillir les habitants. Je n’avais jamais assisté à un incendie d’une telle ampleur.”
Aux dernières nouvelles, hier soir, le flanc droit et la tête du feu étaient maîtrisés, l’extinction étant effectuée par les équipes au sol sur le flanc gauche de l’incendie. Les flammes ont parcouru au total 25 hectares.