Les Toulousains bravent l’interdiction de se baigner dans la rivière à Clermont-le-Fort pour échapper à la canicule.
“On a vu que la baignade était interdite, mais il y a d’autres gens qui se baignent, donc ça ne doit pas être dangereux” suppose Pierre, venu pour la première fois se baigner à Clermont-le-Fort, au sud de Toulouse, ce samedi 9 août. “C’est la canicule, il faut bien se rafraîchir” renchérit Mélanie. Avec leurs amis, ces jeunes Toulousains sont venus passer l’après-midi au frais, à l’ombre des berges de l’Ariège. Au programme, pique-nique, jeux de société et baignade, malgré les panneaux d’interdiction plantés tout au long de la rivière.
“Multiples dangers”
Le règlement de la réserve naturelle Confluence Garonne Ariège, dont font partie les berges de Clermont-le-Fort appréciées des Toulousains, alerte : “la Garonne et l’Ariège sont des cours d’eau aux multiples dangers. Le débit y est fort, des mouvements de courant sont susceptibles de piéger les baigneurs et il est souvent difficile de savoir ce qui se trouve sous la surface de l’eau. Chaque année, des incidents se produisent et quelques accidents graves voire mortels sont également à déplorer.”
“Il y a du courant”, reconnaît Mélanie, “mais il fait trop chaud pour ne pas se baigner”. La température avoisine les 40 degrés en plein soleil, et la Haute-Garonne est en vigilance orange canicule tout le week-end.
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C’est aussi pour échapper à la chaleur que Florence et Jonathan sont venus pique-niquer et se baigner dans la rivière.”Moi je n’ai ni piscine ni clim, c’est la seule chose que je peux faire pour me rafraîchir” affirme Jonathan, qui savoure cette pause loin de la chaleur de la Ville rose, où il travaille comme fromager. “D’ailleurs ici, c’est très propre, je pense que tout le monde sait qu’il faut respecter l’environnement, mais on a besoin de se baigner” plaide Florence, infirmière à Toulouse.
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“On peut détruire un nid sans même le faire exprès”
Ce ne sont pas simplement les déchets qui dérangent la biodiversité de la réserve, mais aussi notre simple présence, comme l’expliquent les panneaux informatifs que l’on peut rencontrer sur le chemin de promenade qui longe l’Ariège. Se baigner sur les berges ou sur les îlots de la rivière risque de déranger les animaux qui y vivent.
“On peut détruire un nid ou un terrier sans même le faire exprès, ou empêcher une maman oiseau de venir nourrir ses petits par exemple” explique Ludovic Daviau, membre de Granhota, une entreprise qui propose des parcours en canoë-kayak pour découvrir la réserve naturelle. “On essaie de l’expliquer aux baigneurs, et souvent, ils comprennent et font plus attention, mais il y a toujours des gens qui ne respectent pas les règles” constate-t-il. D’autant plus que le spot est de plus en plus populaire auprès des habitants des alentours.