À Pau, les chenilles processionnaires refont surface, provoquant allergies et inquiétudes. Pour limiter leur prolifération sans nuire à l’environnement, la mairie mise sur une méthode originale : tirer des capsules de phéromones au paintball pour perturber leur reproduction.
Chaque printemps, le même scénario se répète : les chenilles processionnaires descendent des arbres en file indienne, redoutées autant pour leur aspect insolite que pour leurs poils urticants. À Pau, ces insectes envahissants sont devenus un véritable casse-tête pour les habitants, les animaux et les services municipaux.
Leurs poils microscopiques peuvent provoquer chez l’être humain et les animaux des réactions sévères : démangeaisons, œdèmes de Quincke, voire chocs anaphylactiques dans les cas les plus graves. “Il ne s’agit pas d’éradiquer les populations mais de les réguler, car pour les éradiquer, il faudrait abattre tous les pins et cèdres de la ville”, explique la mairie paloise. Elle mise désormais sur une stratégie inédite : la guerre biologique par paintball.
Capsules de phéromones
Formés à une nouvelle méthode de traitement écologique, les agents du service patrimoine arboré sont désormais équipés de lanceurs de paintball. Mais pas de peinture à l’intérieur : les balles contiennent des capsules de phéromones. Une fois propulsées, elles perturbent l’orientation des papillons mâles, empêchant l’accouplement et donc la reproduction. Cette technique, complémentaire aux pièges classiques, permet de réduire significativement le nombre de nids sans nuire aux autres espèces.