Maxime Grousset, triple médaillé avec deux titres à la clé sur ces Mondiaux de Singapour (27 juillet-3 août), impressionne le monde de la natation tricolore. Pourtant, ses performances exceptionnelles, lui, les avait vues venir, comme le révèle son père ce samedi 2 août.
Après un été en forme de rendez-vous manqué l’an passé, Maxime Grousset renaît dans les bassins de Singapour. Le nageur néo-calédonien, finalement bien plus près de chez lui dans les eaux asiatiques que dans le bassin de la Défense Arena, éclabousse ces championnats du monde de son talent. Passé à côté en 2024 avec aucune médaille individuelle et une médaille de bronze au goût de lot de consolation, il en est déjà à deux titres sur ces Mondiaux.
Le protégé de Michel Chrétien avait commencé fort dès le 28 juillet avec une victoire sur le 50 m papillon avec une médaille d’or pour lancer idéalement sa compétition et s’enlever toute pression. Trois jours plus tard, il se qualifie pour la finale du 100 m nage libre, la discipline reine, où il prend une honorable 7e place. Vient ensuite cette incroyable journée du samedi 2 août où le Français a d’abord frappé un très grand coup en décrochant l’or sur le 100 m papillon, record d’Europe en 49″62 claqué au passage. Il a ensuite largement participé au bronze du relais français sur le 4 x 100 m nage libre en délivrant un très bel aller-retour en 47″62.
“Il est arrivé super confiant à Singapour”
Derrière la tête d’affiche Léon Marchand, Maxime Grousset, plus à l’abri des projecteurs s’impose comme l’autre leader de l’équipe d’une France qui retrouve des couleurs avec un Yannick Ndoye-Brouart, lui aussi multimédaillé et très en forme. Cela peut représenter une surprise pour ceux qui s’étaient arrêtés à son décevant été olympique, mais les résultats de Maxime Grousset sont finalement assez logiques au vu de sa progression ces dernières années. À 26 ans, il semble atteindre une plénitude sportive et n’est en tout cas pas du tout surpris par ses excellents résultats. Mieux, il les avait annoncés.
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C’est en tout cas ce qu’a expliqué son père au micro de RMC Sport. “Il est arrivé super confiant à Singapour, et il a fait un super 50m papillon. J’ai passé pas mal de temps avec lui mardi. Il m’a débriefé son 50m papillon et m’a dit : ‘Après mon 50m, j’étais capable de repartir à l’arrivée. Je vais les fumer sur le 100m'”, raconte Stéphane Grousset, qui n’a pas pu se rendre à Singapour. “C’est monstrueux. On le vit de loin, mais toujours avec autant d’émotion. On est encore sous le choc, c’est un truc qui est hallucinant”, s’extasie son père, fier et heureux, comme toute la natation tricolore, après les performances de Maxime Grousset à Singapour. Ces déclarations collent à l’image renvoyée par le nageur et son coach depuis le début des championnats du monde, où il semble surtout prendre énormément de plaisir. De bon augure pour la suite de sa carrière.