La migration des grues cendrées touche à sa fin. L’influenza aviaire a durement touché ces oiseaux migrateurs en Allemagne et dans plusieurs régions françaises cette année. Le Lot n’a pas été épargné.
Un dernier vol repéré le 12 décembre au-dessus du Lot. Le précédent datait du 26 novembre à Limogne-en-Quercy. Bref, la migration des grues cendrées approche de son terme. Et avec elle, c’est un risque de contamination à l’influenza aviaire hautement pathogène qui s’éloigne.
Des oiseaux affaiblis signalés dans le Lot
“Deux cas sur des grues ont été signalés et traités dans le Lot“, précise la préfecture en ce 16 décembre. Car cette année, l’influenza aviaire touche durement la faune sauvage “principalement sur les couloirs migratoires”. Les grues cendrées payent un lourd tribut au virus H5N1, en Allemagne surtout, et en France. Dans le Lot, plusieurs de ces migrateurs affaiblis avaient été signalés en octobre et novembre. Ce qui peut arriver durant leur long voyage. Mais, cette fois, c’était dû à l’influenza aviaire.
L’automne venu, ces oiseaux migrent en effet de l’Europe du Nord vers l’Afrique du Nord. Et leurs couloirs de vol traversent la France. “Il y a eu deux phases de passage cet automne, résume la LPO du Lot, mais ce n’est pas autant que l’an passé”. Cette année, le plus gros groupe recensé dans le ciel lotois comptait environ 150 individus. C’était le 15 octobre. “L’ouest du département en voit le plus, poursuit la LPO du Lot, elles prennent plutôt cet axe-là”. En clair du nord-est de la France au sud-ouest. Ce sont d’ailleurs ces régions, Grand Est et Aquitaine, dans lesquelles l’influenza aviaire a le plus durement frappé ce gracieux volatile.
Ne pas toucher un oiseau malade
Très contagieux, ce virus est une menace pour les élevages et, même si c’est très rare, peut toucher les êtres humains. L’Office français de la biodiversité comme la LPO rappellent ainsi que si on découvre une grue ou tout autre oiseau malade ou mort, il ne faut pas le toucher et prévenir l’OFB (au 05 81 42 30 77). La préfecture appelle les éleveurs à “claustrer les animaux afin d’éviter les contacts avec la faune sauvage”. Et pour ceux qui ont demandé des dérogations, “le respect scrupuleux des mesures de biosécurité et le suivi des animaux est primordial pour éviter la contamination par la faune sauvage puis la propagation de la maladie vers d’autres élevages”.
Quant aux grues, si la migration vers le sud touche à sa fin, il faudra probablement attendre début 2026 pour voir remonter ces oiseaux. Si possible, en bonne santé.

