Des inconnus qui se retrouvent pour crier un bon coup. C’est une initiative qui prend de l’ampleur à Chicago, aux États-Unis. Pour certains, cette réunion hebdomadaire est devenue une nécessité.
Un rendez-vous inattendu mais cathartique. À Chicago, des dizaines d’habitants se réunissent chaque dimanche soir au bord du lac Michigan pour une activité bien peu commune : crier dans le vide. Une activité rigolote en apparence, mais qui a pour effet de se libérer d’émotions négatives telles que le stress, l’anxiété ou la frustration, accumulés tout au long de la semaine.
Et ces habitants sont très sérieux dans leur démarche. Leur collectif porte même un nom : le “Scream Club” (comprenez le club qui crie). Comme le rapporte USA Today, relayé par Ouest France, “les habitants se réunissent tous les dimanches soir depuis la mi-juin […] pour hurler”.
Au départ, ils étaient deux
Ce rendez-vous hebdomadaire, les adeptes le doivent à un homme : Emanuel Hernandez. “Un jour, je marchais au bord du lac avec ma copine, et on passait tous les deux une journée pourrie. Je lui ai demandé si elle voulait crier face au lac et elle m’a répondu “oui”. Pas loin, il y avait une fille au téléphone avec sa mère. Je l’ai prévenue : ‘On va crier vers le lac, tu veux nous rejoindre ?’ Elle a dit ‘Oh mon dieu oui, maman, je te rappelle !’ La, je me suis dit que j’avais trouvé un truc”.
Le concept a peu à peu séduit et rassemble désormais des dizaines d’habitants tous les dimanches à 19 h. Ils écrivent sur un bout de papier biodégradable ce qui les préoccupe avant de le jeter à l’eau, comme pour s’en débarrasser. S’ensuivent un exercice de respiration et le clou du spectacle : “trois cris en chœur, face à l’eau”, détaille Ouest France.
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Relativement nouveau, le Scream club espère accueillir toujours plus de nouveaux membres. Et il est bien parti : “On en a besoin dans nos vies”, “C’est incroyable !”, peut-on lire sur Instagram. Emanuel Hernandez croit en ce projet et a même créé une marque de t-shirts au nom du club, commercialisés 35 dollars.