Tests auto. Volvo XC 40 B3 DCT7 : si petit et si grand à la fois

Le plus petit SUV de Volvo n’est pas le moins élégant. Calandre incurvée, marteaux « lumineux » (par Thor !), surface vitrée raisonnable, jantes brillantes, flancs travaillés, équilibre parfait, choix de longs feux verticaux à l’arrière une jolie liste d’esthétiques atouts… Ce design soigné reste un des points forts du XC40. Dès sa sortie (huit ans déjà, il avait séduit les visiteurs du salon de Milan à la fin de l’été 2017 pour une commercialisation au printemps suivant), cet aspect avait été souligné par tous les observateurs et les restylages n’ont pas abîmé, au contraire son image séduisante.

Dans sa course contre-la-montre verts un catalogue tout électrique, le constructeur avait annoncé une offre complète (et plus aucun bloc thermique) à partir de 2030 avant de rectifier le tir. Début septembre, l’an passé, constatant un ralentissement dans la transition, la marque a indiqué viser désormais, à la même date, 90 à 100 % de ses voitures vendues entièrement électriques ou hybrides rechargeables, et 10 % d’hybrides légers dans lesquels l’électricité ne vient qu’en soutien du moteur à combustion. C’est le cas ici avec la micro-hybridation du B3.

C’est la balade qu’il préfère

L’énergie de freinage est stockée dans une batterie avant d’être réutilisée. Le nouveau quatre cylindres ainsi secondé (même puissance que le « trois pattes » précédent), est censé améliorer les consommations et les émissions de CO2. Il atteint sa mission en usage urbain, beaucoup moins sur des tracés plus exigeants et bien sûr lorsque l’on s’engage sur l’autoroute. Plus que discret au démarrage, l’ensemble se réveille à la moindre sollicitation. Le couple, disponible très tôt autorise de très énergiques relances et procure un vrai plaisir au volant, d’autant que la boîte méca robotisée avec des rapports bien étagés offre une agréable douceur en toutes circonstances.

On en oublierait presque le poids « spectaculaire » du véhicule (avec un couple assez costaud et leurs bagages, on frôle les deux tonnes). Conçu pour mettre en avant le confort et aucun passager ne peut s’en plaindre, le XC 40 ne répond pas franchement aux sollicitations quand on envisage de hausser le rythme. Pas très à l’aise pour enchaîner les courbes rapides (il a tendance à prendre du roulis) il ne souffre d’aucun défaut en mode croisière.

« Pouvoirs élargis »

Même si l’on peut discuter quelques plastiques un peu éloignés des standards de ce type de véhicule premium, l’habitacle est accueillant, agréable mais aussi pratique. Il suffit d’ouvrir les yeux pour comprendre que le « petit » n’échappe pas le moins du monde aux charmes particuliers de ce que nous appelons « l’univers Volvo ». Les rangements sont nombreux, pratiques, à l’avant et à l’arrière, l’infodivertissement facile à utiliser et aux « pouvoirs » élargis, la dalle centrale toujours aussi convaincante et le système audio Harman Kardon toujours aussi bluffant quel que soit e type de musique que l’on sélectionne.

L’habitabilité ? À la hauteur (mais aussi à la largeur, à la longueur !), pour le pilote avec une position de conduite propre, facile à trouver, et pour ses invités. Mention très bien pour les sièges à l’excellent maintien et à la qualité irréprochable. Le coffre n’est pas mal non plus, ce SUV propose un des rapports encombrement/habitabilité parmi les plus convaincants du marché. Si vous cherchez un compagnon de route sur ce segment, il est interdit de ne pas l’essayer !