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Le Nouvel Obs avec AFP
De la fumée s’élève à al-Dimashqiyeh au liban après un bombardement aérien, le 31 juillet 2025. RABIH DAHER / AFP
L’armée israélienne a mené des bombardements au Liban visant « les infrastructures » du Hezbollah, dont un « important site de production de missiles », a annoncé ce jeudi 31 juillet le ministre de la Défense israélien, Israel Katz.
L’armée « frappe en ce moment avec force les infrastructures terroristes de l’organisation terroriste Hezbollah au Liban, y compris le plus grand site de production de missiles de précision du Hezbollah qui avait déjà été attaqué » auparavant, a déclaré Israel Katz dans un communiqué.
Ces bombardements se sont déroulés dans la plaine de la Bekaa, dans le sud-est du Liban, a précisé l’armée dans un autre communiqué.
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« Parmi les cibles frappées figuraient des sites de fabrication d’explosifs, utilisés pour développer l’arsenal du Hezbollah, ainsi qu’un site souterrain dédié à la production et au stockage d’armes stratégiques », a ajouté l’armée, affirmant que « le Hezbollah a tenté de réhabiliter ces sites et ces capacités, en violation des accords entre Israël et le Liban ».
L’Agence nationale d’information libanaise a de son côté fait état de plusieurs frappes aériennes dans la région orientale de la Bekaa ainsi que dans le sud du Liban.
Menace de « riposte d’une intensité implacable »
« Comme je l’ai déjà souligné, la politique de répression maximale contre le Hezbollah se poursuivra », et toute tentative de cette organisation « de se rétablir, de se réimplanter ou de menacer de nouveau sera suivie d’une riposte d’une intensité implacable », a mis en garde le ministre Katz. « Le gouvernement libanais porte la responsabilité d’empêcher la violation de l’accord de cessez-le-feu », a-t-il accusé.
Fin novembre 2024, le cessez-le-feu a mis fin à la guerre entre Israël et le mouvement armé libanais soutenu par l’Iran.
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Malgré cet accord, entré en vigueur après plus d’un an d’hostilités et deux mois de guerre ouverte ayant fortement affaibli le Hezbollah, Israël mène régulièrement des frappes sur le Liban, principalement dans le Sud. L’armée israélienne affirme viser le Hezbollah et accuse les autorités libanaises de ne pas agir suffisamment pour le désarmer.
En vertu de l’accord de trêve, le Hezbollah devait retirer ses combattants au nord du fleuve Litani, à quelque 30 kilomètres de la frontière avec Israël – seules l’armée libanaise et les forces de maintien de la paix des Nations unies devant être déployées dans le secteur. Israël, qui devait de son côté retirer complètement ses troupes du Liban, les maintient dans cinq positions du sud du pays, qu’il juge stratégiques.