Yitzhak Rabin, Premier ministre israélien, en octobre 1994. SVEN NACKSTRAND/AFP
Le politiste Denis Charbit, professeur à l’Université ouverte d’Israël, est l’auteur d’un livre passionnant et incarné, « Yitzhak Rabin, la paix assassinée ? », qui vient de sortir aux éditions JC Lattès. Pour « le Nouvel Obs », il analyse ici tout ce qui favorise la « mémoire impossible » de cet artisan israélien des accords d’Oslo, qui fut tué le 4 novembre 1995 par un extrémiste juif : une société obsédée par la sécurité, un camp de la paix marginalisé, et des espoirs qui, malgré tout, persistent – entre lucidité et doute – sur la possibilité d’une paix fondée sur deux Etats et sur les limites du « plan Trump ».
Trente ans après l’assassinat de Rabin, pourquoi cet événement n’a-t-il pas été assimilé comme un véritable traumatisme collectif ?
Denis Charbit Parce qu’il a été très vite neutralisé. Dans les jours qui ont suivi l’attentat, le pays s’est figé. On a cru vivre un moment d’unité nationale, un deuil s…
Article réservé aux abonnés.
Se connecter
Envie de lire la suite ?
Tous nos contenus exclusifs en accès illimité
S’abonner 7,99€ 3,99€/mois pendant 1 an
ou

