July 29, 2025

“On pouvait sentir l’air de leurs ailes” : au château de Lordat, les rapaces volent au ras du public

l’essentiel
Du 14 juillet au 20 août, le château de Lordat accueille un spectacle aérien hors du commun. Faucons, hiboux et vautours frôlent les spectateurs. Une immersion spectaculaire dans l’art ancestral de la fauconnerie.

Perché sur son éperon rocheux, le château de Lordat ne se contente plus d’offrir un panorama exceptionnel sur la vallée de l’Ariège. Chaque été, pendant un mois, ses vieilles pierres deviennent le théâtre d’un spectacle saisissant : celui des rapaces en plein vol. Du 14 juillet au 20 août 2025, les dimanches, lundis, mardis et mercredis, trois représentations quotidiennes (11h30, 14h30, 16h30) attirent un public curieux, toutes générations confondues.

Les remparts accueillent les maîtres du ciel

Au programme : une immersion d’une heure dans l’univers de la fauconnerie. Hiboux, faucons, vautours, certains avec une envergure de près de trois mètres frôlent les spectateurs installés sur de simples rondins. “C’était mon premier spectacle du genre, et j’ai été bluffé. Les oiseaux passaient à quelques centimètres, on pouvait sentir l’air de leurs ailes.”, confie un touriste norvégien, encore impressionné par le vol rapide d’un faucon crécerelle. À ses côtés, une Ariégeoise habituée du site, salue la dimension pédagogique du spectacle : “On apprend vraiment beaucoup sur les espèces, leur vitesse, leur habitat. Ce n’est pas juste un show visuel”. Aux commandes, Patrice, fauconnier passionné, collabore depuis 7 ans avec la communauté de communes pour organiser ces représentations. “Ici, on fait de la fauconnerie. C’est un métier lié à la chasse, mais surtout à la transmission. On est impliqués dans des programmes de recherche et dans plusieurs projets de repeuplement d’espèces menacées”, explique-t-il avec fierté.

Une passion au service de la biodiversité

Il rappelle l’enjeu : sans ces démonstrations, qui alerterait sur l’effondrement de certaines populations de rapaces ? “97 % des vautours africains ont disparu en 30 ans. Si on ne prend pas le temps d’en parler ici, alors où ?”, interroge-t-il. Son discours, loin de l’anecdote touristique, donne une autre portée à l’expérience. Un spectacle vivant, au sens noble du terme. Le cadre, bien sûr, y fait beaucoup. À plus de 900 mètres d’altitude, la vue sur les Pyrénées, par temps clair, est à couper le souffle. Mais attention : l’accès au site, en pente raide sur les dernières minutes, reste impraticable pour les personnes à mobilité réduite. Et mieux vaut prévoir chapeau et gourde : il n’y a presque pas d’ombre sur les gradins.

Horaires d’ouverture et tarification à retrouver sur internet Contact : 05 34 14 31 87

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