Un local municipal où était accueillie la société de chasse de Monségur a pris feu dans la nuit du jeudi 18 décembre. La piste criminelle est envisagée mais les investigations des gendarmes se poursuivent.
Des vestiges de la nuit, seul le panneau en bois où trône l’inscription “maison de la chasse”, demeure intact. Une enquête a été ouverte par les gendarmes de la compagnie de Villeneuve-sur-Lot ce 18 décembre, pour déterminer les causes d’un incendie survenu durant la nuit dans la commune de Monségur, au nord du département. Le local abritant la société de chasse du village a été réduit en cendres.
Un simple incident, l’acte d’un pyromane ou bien l’œuvre d’une personne qui ne cautionne pas la pratique du loisir ? Les investigations doivent permettre d’établir si cet incendie est d’origine accidentelle, ou criminelle, avec l’intervention d’un tiers qui se serait introduit dans la cabane par effraction pour y mettre le feu. Sur place, certains éléments auraient en tout cas éveillé les soupçons. La municipalité de Monségur, propriétaire du lieu, a déposé plainte.
“L’alerte a été donnée par le voisin aux alentours de six heures du matin. J’ai été prévenu dans la foulée”, relate Jérémy Bailles, le président de la société de chasse de Monségur. Pour constater l’ampleur des dégâts, l’agriculteur de profession s’est donc rendu sur place au petit matin, au moment où les secours du SDIS47 s’affairaient encore à circonscrire le sinistre.
Matériel détruit
Au centre des quatre murs noircis par la suie, où une vingtaine de chasseurs de Monségur avaient l’habitude de se retrouver depuis près de dix ans, “il ne reste plus rien, tout est détruit”, soupire le trentenaire. “C’est triste parce que tout avait été construit bénévolement. Nous avions essayé de faire quelques manifestations à droite et à gauche pour récupérer quatre sous et aménager notre cabane, où tout le monde était content de se retrouver, que ce soit pour des réunions ou pour organiser les battues”, regrette-t-il.
Du matériel indispensable à la pratique de cette activité, à l’image du “carnet de battue”, a disparu dans l’incendie. “La Fédération de chasse du Lot-et-Garonne devrait nous aider à tout remettre en route. Je pense qu’avec la solidarité de tout le monde, nous allons pouvoir tout reconstruire”, reprend Jérémy Bailles. Ses homologues des communes voisines lui auraient également proposé d’accueillir les chasseurs de Monségur dans leurs propres locaux, au besoin.
À son tour, la première édile de la commune, Jeannine Jourdane, déplore l’évènement. “Nous sommes vraiment dépités. La société de chasse n’a plus d’endroit pour se réunir, c’est regrettable.” Les portes de la salle des associations de Monségur pourraient donc leur être ouvertes dans l’attente de disposer d’un nouvel abri.
