Le maire de Montauban, Marie-Claude Berly, est candidate suppléante à l’élection législative partielle dans la première circonscription de Tarn-et-Garonne pour l’Union des droites pour la République (UDR), le parti d’Éric Ciotti. L’édile dénonce la candidature d’un élu de sa majorité municipale, Bernard Pécou, sous les couleurs du parti Les Républicains (LR). “Il porte les conséquences de la désunion”, lance-t-elle.
Il y a de l’eau dans le gaz dans la majorité municipale de Montauban depuis lundi 28 juillet 2025. En effet, deux de ses membres ont décidé de se porter candidats à l’élection législative partielle dans la première circonscription de Tarn-et-Garonne, à l’automne 2025. Le scrutin fait suite à l’inéligibilité prononcée pour un an par le Conseil constitutionnel à l’encontre de l’ancienne députée Brigitte Barèges, début juillet 2025, dont les comptes de campagne ont été rejetés.
Ainsi, Marie-Claude Berly, actuelle maire de Montauban et présidente du Grand Montauban communauté d’agglomération (GMCA), va faire face, en tant que suppléante de Pierre-Henri Carbonnel, candidat titulaire de l’Union des droites pour la République (UDR), à son compère Bernard Pécou, investi par le parti Les Républicains (LR) pour le même scrutin, lundi 28 juillet.
“Il savait que je partais en tant que suppléante”
Jointe par La Dépêche, Mme Berly porte des mots très durs envers son collègue et ancien ami. “M. Pécou ne devait pas se présenter. Il savait que je partais en tant que suppléante de Pierre-Henri Carbonnel, pour cette élection législative. C’est donc lui qui porte les conséquences de la désunion”, assume la fidèle parmi les fidèles de Brigitte Barèges.
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Selon l’ancienne secrétaire départementale des Républicains (jusqu’en mai 2025), Bernard Pécou “va s’exclure de lui-même, j’en suis presque sûre, de la majorité municipale. De toute façon, il ne fait pas grand-chose depuis cinq ans et demi, tance l’édile montalbanaise. Il ne devait d’ailleurs pas se présenter jusque très récemment. A-t-il reçu des pressions de quelqu’un pour se présenter face à moi ?”, s’interroge encore l’ancienne lieutenante de Mme Barèges.
M. Pécou “a-t-il eu des pressions de M. Albugues ?”
Dans le viseur de Marie-Claude Berly, Mathieu Albugues, élu départemental du canton de Montaigu-de-Quercy, qu’elle nomme dans un premier temps “quelqu’un de la seconde circonscription”. Avant d’être claire : “A-t-il eu des pressions de M. Albugues, qui veut recomposer le parti depuis qu’il est secrétaire départemental ? Mon éviction du poste est d’ailleurs liée à lui. Mais pour moi, je ne suis pas exclue du parti, assure-t-elle. LR, c’est toujours ma famille politique.”
Elle tance également, selon elle, le double discours du président des LR, Bruno Retailleau. “Il dit qu’il veut faire l’union. C’est ce que je fais avec l’UDR. C’est, en quelque sorte, faites ce que je dis mais pas ce que je fais“, conclut-elle.
Contacté par La Dépêche, Bernard Pécou n’a pas réagi à ces déclarations à l’heure où nous publions. Mathieu Albugues, lui, “[se] demande si ce n’est pas Marie-Claude Berly qui a reçu des pressions de Brigitte Barèges”, comme il l’a confié en exclusivité à La Dépêche.