Six petits mois se sont écoulés depuis le retour au pouvoir de Donald Trump, qui ont semblé une éternité tant ils ont défiguré l’Amérique. « Six mois. Ce n’est peut-être pas assez long pour faire grandir un bébé, construire une maison ou obtenir une licence de vente d’alcool, mais c’est assez pour briser un pays », constate le journaliste Anand Giridharadas dans sa newsletter « The Ink ». Faire l’inventaire de ce premier semestre, que le 47e locataire de la Maison-Blanche glorifie comme le plus « formidable de l’histoire de notre pays », est vertigineux.
Trump a mené une guerre totale aux idéaux qui faisaient de l’Amérique le phare du monde libre, en imposant à leur place une culture de l’arbitraire, du mensonge, de l’outrance, de la vengeance et de la cruauté. Déterminé à dégommer les garde-fous démocratiques, il a gouverné par décrets (170), dépossédé le Congrès de ses prérogatives, brisé une à une les vertèbres des institutions à coups de purges spectaculaires. En quatre mois de service au dé…

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