Valentin Paret-Peintre a gagné au Ventoux mais il court pour un groupe belge. Pas une équipe tricolore n’a réussi à placer un de ses éléments dans le tiercé des vingt-et-une étapes. Revue de détail.
Au début, on pense avoir oublié quelqu’un quelque part alors on recompte. Et on recompte encore mais on arrive toujours au même résultat. Entre Lille et les Champs-Élysées, sur les vingt-et-une occasions possibles, aucun des envoyés spéciaux de Marc Madiot, Emmanuel Hubert, Cédric Vasseur, Dominique Serieys et Jean-René Bernaudeau n’a réussi à monter sur le podium d’une étape. Exceptionnel…
Lenny Martinez et Benjamin Thomas à pois en passant, Matteo Vercher, Bruno Armirail et encore Martinez (deux fois chacun), Mathieu Burgaudeau et Quentin Pacher élus plus combatifs et c’est tout. Bien sûr, il y a la victoire superbe et inattendue de Valentin Paret-Peintre au Ventoux, mais pour Soudal Quick Step, il y a ces deux admirables Top 10 pour Kevin Vauquelin (Arkéa-B & B Hotels 4e du classement par équipes !) et Jordan Jegat, mais dans la grande tradition de la non moins Grande Boucle, on ne peut se satisfaire d’un tel bilan.
Le dernier Français à avoir gagné une étape en juillet en portant le maillot d’une formation hexagonale, c’est Victor Lafay (Cofidis) à San Sebastian en 2023.
L’exceptionnelle quatrième place d’Armirail à Caen
Alaphilippe, Laporte et Bardet ont levé les bras pour le compte de puissances étrangères… Cet été, au rayon des quatrièmes places, si frustrantes, la plus belle et sans chauvinisme occitan, c’est celle obtenue par Bruno Armirail lors du contre-la-montre de Caen. Une perf, une vraie (à 35’’ d’Evenepoel intouchable à l’époque et 19’’ seulement de Pogacar !). Turgis (TotalEnergies) à Lille, Grégoire (Groupama-FDJ) à Boulogne-sur-Mer, Gall (Decathlon-AG2R) à Mûr-de-Bretagne et Superbagnères ont fini eux aussi au pied du podium. À noter aussi les cinquièmes places de Grégoire (Rouen et Pontarlier), Vauquelin (Caen), Penhoët (Châteauroux)…
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Au final, les plus réguliers sur les podiums de cette 112e édition sont… les Visma-Lease a Bike. Deux victoires seulement pour Simon Yates en Auvergne et la “spéciale” de Wout Van Aert à Paris, mais un total de treize marches dont six deuxièmes places, souvent pour Jonas Vingegaard derrière qui vous savez.
Côté UAE, moins de places (six en tout) mais plus de succès puisqu’aux quatre bouquets de Pogacar (Rouen, Mûr-de-Bretagne, Hautacam, Peyragudes), il faut ajouter le raid solitaire et spectaculaire de Tim Wellens à Carcassonne. Privilège d’équipier du patron, le fils de Léo n’a pas pris un relais (il fallait quand même pédaler pour suivre Campenaerts, Alaphilippe, Van Aert, Laurance et compagnie avant de finir le travail en beauté). Quatre coureurs (Pogacar, Merlier, Milan et Arensman) ont gagné plus de la moitié des étapes.
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Derrière les deux grosses armadas, on retrouve Alpecin-Deceuninck avec les victoires et les Maillots jaunes de Jasper Philipsen à Lille d’entrée) et Mathieu Van der Poel (le lendemain à Boulogne), plus le supplément parfait de Kaden Groves à Pontarlier à la veille des Champs-Élysées.
Au sein du Wolfpack, on a frappé fort avec quatre podiums mais que des premières places (pour Evenepoel la première semaine, Merlier deux fois et le poids plume haut-savoyard Valentin Paret-Peintre bombardé “Géant de Provence” pour l’éternité).
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Les autres lauréats, Abrahamsen le Toulousain pour Uno-X, Ben Healy pour Education First, O’Connor pour Jayco Allula sans oublier les deux sprints victorieux (et le Maillot vert) de Jonny Milan. Israël-Premier Tech et Astana ont quitté le fond de la classe aux derniers moments, mais pour tenir compagnie aux teams français, les Movistar ont accepté de ne pas occuper le moindre podium en chemin. Ça ira mieux l’année prochaine ? Peut-être, mais sans garanties.