Après une victoire impressionnante face à Bordeaux-Bègles, dimanche 12 octobre à l’occasion de la 6e journée de Top 14 (56-13), le deuxième ligne international toulousain a confié sa volonté de transposer à l’extérieur les velléités affichées à domicile.
Vous avez remis les pendules à l’heure, a priori tout va bien, non ?
Ouais, ouais, nickel (sourire) ! On ne peut qu’être satisfaits du match, autant sur la première mi-temps que sur la seconde. Ce n’est que du bonheur. Franchement, on a réussi à faire ce qu’on s’était dit de faire. C’est de bon augure pour la suite.
Comment vit-on sur un terrain le fait de voir que tout s’emmanche bien comme ça ?
Au final, c’est assez rare, mais il y a des matchs comme ça où tout passe : les bonnes passes, les rebonds, les lancements, les touches, tout rend bien. C’est vrai que depuis le début de la saison, on est un peu en dents de scie. Et du coup, comme tous les clubs, on a continué à travailler dur. Aujourd’hui, ça paye, donc on est contents.
Que vous étiez-vous dit ?
On voulait essayer de se respecter, de respecter les adversaires, d’être précis, d’être concentrés, de s’engager, de ne pas être suffisants et ne pas penser que ça va le faire en mettant le maillot. On a mis des ingrédients et ça a payé.
La principale satisfaction vient-elle aussi du fait d’avoir su maintenir votre niveau au cours du second acte ?
Oui, c’est ça, c’est souvent le challenge quand on fait une bonne séquence de 20, 30, 40 minutes. Et du coup, c’est ce qu’on s’est dit dans le vestiaire de justement garder ça. C’est hyper satisfaisant d’avoir réussi à garder la concentration et l’application pour nous permettre de continuer sur la lancée de la première mi-temps.
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Le plus dur désormais est-il de parvenir à confirmer ?
Oui, c’est ça, c’est un peu ce qu’on s’est dit aussi à la fin du match, de continuer sur cette lancée. On s’est prouvé au final qu’on est capables d’avoir ce niveau d’exécution et cette qualité sur le terrain donc on a envie de continuer à garder ça.
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Vous avez pris 15 points sur 15 possibles à domicile, est-ce le socle sur lequel bâtir votre saison ?
Oui, c’est ça. C’est vrai qu’on a été en difficulté à l’extérieur, ce qui a peut-être été moins le cas la saison dernière où on revenait souvent avec des points. Après, je pense aussi que les performances à domicile, elles sont aussi dues à cette frustration qu’on a à l’extérieur. Donc maintenant, l’objectif, c’est de garder ça et de conserver cet appétit, cette énergie à l’extérieur où, on le sait, c’est plus compliqué, plus hostile. Donc il faut mettre encore plus d’engagement.
Vous sentez-vous attendus à chaque fois en déplacement ?
Oui, bien sûr. On se sent challengés à la maison aussi. C’est comme ça depuis toujours. Le championnat, c’est un peu partout pareil. Les équipes se jouent à fond, il est rude et il faut être à 100 % tous les week-ends.
Les deux deuxième ligne ont marqué, qu’est-ce que cela fait ?
C’est cool, d’autant plus que ce sont des essais où ça court un peu. Efrain Elias nous a offert un petit plongeon aussi donc c’est cool.
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Que pouvez-vous nous dire de lui ?
Depuis le début de la saison, il apporte encore plus que l’année dernière, notamment sur ses déplacements. Sur ses plaquages aussi, il apporte pas mal d’énergie. Déjà, c’est un très bon mec, c’est un bon joueur et je pense qu’il a encore une belle marge de progression. C’est un plaisir d’avoir un Argentin de plus dans l’équipe. Ça se passe très bien et je suis très heureux pour lui.
Vous évoluez au même poste, avez eu une expérience en Argentine. Lui servez-vous de guide ?
Pas vraiment. Au même titre qu’avec les autres, on a toujours eu des bonnes relations. Que ce soit aussi avec les frères Arnold, avec Jo (Tekori), avec (Clément) Vergé. Avec Josh (Brennan) aussi, ça se passe très bien, avec “Manny” (Meafou). On a un bon petit groupe, on essaie tous de se pousser, d’apporter le plus possible et de se faire bosser. C’est hyper cool de bosser dans ce cadre-là.
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À titre personnel, sentez-vous que vous avez pris une nouvelle dimension dans ce pack ?
Je me sens bien, après j’ai envie de continuer à progresser, mais je me sens bien. Cela fait cinq ans que je suis là, je me sens bien dans l’équipe, je me sens bien dans le groupe, je me sens bien sur le terrain, je me sens bien physiquement, C’est tout bon pour l’instant.
Avec le N.5 dans le dos également…
Oui, je m’y suis fait (rires). Au début, c’était plutôt 4 ou troisième ligne, mais je suis très content d’être sur le terrain.
Face à l’UBB, vous disputiez votre 100e match. Réalisez-vous ce qui s’est passé depuis votre arrivée ?
Non, ça a été énorme, ça a été un long chemin. Il s’est passé plein de choses. Je suis très heureux d’arriver à la centième, je suis très heureux qu’on ait gagné de cette façon aujourd’hui (dimanche). Et du coup, j’espère qu’on va continuer sur cette lancée et faire une belle saison.
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Comme tous les joueurs ayant atteint la barre des 100 matchs, vous allez avoir votre nom sur le casier dans le vestiaire désormais…
Il n’y est pas encore, mais j’ai hâte qu’il soit inscrit (sourire).
Dans quelques semaines, il y a la tournée et un match face aux Boks. Que représentent ces retrouvailles ?
Je vous avoue que je n’ai pas trop la tête à ça même si ça va arriver vite. Mais c’est sûr que c’est un gros challenge. C’est forcément une très belle équipe qui enchaîne les performances. Et là où on voit que c’est une grande équipe, c’est que malgré des matchs parfois un peu compliqué, un début de Rugby Championship un peu un peu plus difficile, elle a réussi à le remporter à la fin donc c’est assez impressionnant. Ça va être une grosse tournée.
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Est-ce que cela a une saveur particulière ?
(Rires) Je sais où vous voulez en venir.
Ce n’est pas ce que vous croyez…
Alors on n’en parle pas du coup (rires) !