La marque Blanc des Pyrénées qui rassemble 18 producteurs s’inquiète de la crise de la dermatose bovine. Les éleveurs s’attachent à rassurer les consommateurs : leurs produits ne risquent rien pour la santé.
Ils veulent rassurer les consommateurs. ” Non, nos produits ne risquent rien pour la santé, ils sont sains “, assure d’emblée Julien Herran, le président de la marque Blanc des Pyrénées. Lui vient de faire vacciner ses 100 bovins, des vaches laitières, de réforme, et des veaux. L’opération a duré une heure, montre en main. Ses veaux doivent désormais rester en quarantaine pendant trois semaines, le temps que le vaccin soit efficace, avant de partir, peut-être, pour de l’export. ” La vaccination est indispensable. Un de mes veaux est né jeudi, il est déjà vacciné “, précise l’éleveur qui est associé avec son frère sur le GAEC de La Primavera, à Gardères. Quelques heures après la vaccination, aucune de ses vaches ne présentait d’effets indésirables. Au contraire, têtes baissées dans le foin, à l’abri des hangars, sur la musique de RTL2, c’était ce vendredi après-midi comme si de rien n’était.
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Le week-end dernier, un des 18 éleveurs qui travaille pour la marque Blanc des Pyrénées, a été placé sous surveillance suite à un arrêté préfectoral. L’agriculteur a eu un doute sur une bête après l’apparition de ganglions. Il n’en était finalement rien : les résultats étaient négatifs. Mais le paysan a dû jeter, par précaution, 5 000 litres de lait et n’a pas pu collecter pendant quatre jours. Alors voilà. La filière est quelque peu éprouvée. ” On sait qu’il n’y a pas de danger sur la consommation. Les clients doivent garder confiance dans nos produits. D’ici la fin de semaine prochaine, si tout va bien, tous les producteurs de la marque auront fait vacciner leurs bêtes “, note encore le producteur. Pour l’instant, aucune baisse des ventes sur les produits de la gamme comme les yaourts, les crèmes, les fromages ou le beurre n’a été observée.
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” Si ça nous tombe dessus c’est de la malchance “
Depuis le début de la crise, Julien Herran touche du bois. Aucune de ses bêtes n’est tombée malade. ” Si ça nous tombe dessus, c’est de la malchance car on a très peu de mouvements d’animaux. En tout cas, si ça arrive, on fera ce que l’on attend du voisin : on demandera des analyses, on suivra la procédure, il faut jouer collectif “, insiste Julien Herran. Il réaffirme la solidarité de la marque avec les agriculteurs touchés. ” On est désolé pour les concitoyens qui subissent les blocages mais bloquer l’économie du pays est une façon de se faire entendre “, poursuit-il.
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” Le mercosur continue de nous inquiéter. Les règles sont très strictes : on n’a pas le droit d’utiliser de traitement antibiotique préventif en France, alors qu’à l’étranger oui. On ne peut pas traiter les betteraves avec un insecticide, alors qu’à l’étranger oui “, résume-t-il.

