Entraînement ou match, les parents américains sont présents au bord des terrains pour veiller sur la trajectoire de leur progéniture dans un pays où l’accès à l’université peut se jouer dès la fin de la « middle school » (l’équivalent du collège) grâce aux performances sportives. ROBYN BECK/AFP
Mon ado de 14 ans va-t-il finir footballeur aux Etats-Unis ? Ce qui était une blague a bien failli devenir réalité il y a quelques semaines lorsque le Bryant & Stratton College, un établissement de Rochester, dans l’ouest de l’Etat de New York, nous a contactés. Jennifer, la directrice des admissions sportives, nous a annoncé que l’entraîneur en chef souhaitait organiser un appel vidéo afin de discuter du futur recrutement de notre rejeton. « Pourriez-vous également joindre une vidéo de ses meilleures actions à votre e-mail ? » Je suis tombée de ma chaise. Ils sont fadas ! Ils recrutent déjà pour l’université ? Et puis, pourquoi pas. Je me suis relevée et j’ai bombé le torse. Nous voilà enfin récompensés pour tous les efforts déployés depuis trois ans sur les bords des terrains de foot (enfin… la médaille revient surtout à mon mari, soyons honnêtes).
Déjà, il a fallu qu’on dise adieu aux pantalons. Nos enfants ont totalement cessé de s’habiller autrement qu’en short en polyester, même en plein hiver quand le thermomètre affiche -15 °C. Ils nous font croire que c’est par nécessité car ils font du sport tous les jours à l’école. Je les soupçonne plutôt d’avoir adopté l’art de vivre américain, et l’élégance notoire qui va avec. Ensuite, on en a soupé des terrains de foot ! Et des miles. Jusqu’à…

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