July 26, 2025

Il s’introduit chez son ex-femme, la bouscule et frappe un berceau dans lequel se trouve un bébé de trois mois

l’essentiel
Un homme a été poursuivi pour des violences sur sa compagne… et sur un bébé de trois mois.

Quand les forces de l’ordre sont alertées, l’intervention ressemble à une violation de domicile. Mais sur place, les policiers découvrent une scène bien plus inquiétante. Quelques heures plus tôt, un homme s’introduit par la porte-fenêtre du balcon de l’appartement de son épouse, avec laquelle il est en instance de divorce.

Une dispute éclate. Dans le tumulte, l’homme bouscule son ex-compagne, puis assène un coup de pied dans un berceau. À l’intérieur, un nourrisson de trois mois. L’enfant, celui d’une amie de la mère, présente au moment des faits. “Sous la violence du coup le berceau a été déplacé jusqu’à côté du canapé”, a expliqué la mère aux enquêteurs.

“Je n’avais pas vu l’enfant dans le berceau”

À la barre du tribunal correctionnel de Toulouse, le prévenu tente de s’expliquer. “Je n’ai pas fait exprès, je n’avais pas vu l’enfant dans le berceau”, affirme-t-il. Une défense que balaie d’un ton sec le président du tribunal correctionnel : “Ça ne vous autorise pas pour autant à frapper dans un berceau.”

Interrogée à l’audience, l’ex-épouse s’inquiète pour la sécurité de leur enfant commun. “Je ne crois pas qu’il prenne conscience de la gravité de ce qu’il a fait. Quand il voit notre enfant, il est violent.” Et Me Guillaume Légevaques, avocat de l’administrateur ad hoc représentant des enfants, insiste sur le contexte : “Est-ce qu’on mesure la violence de cette scène ? Entrer par la fenêtre du balcon et frapper dans un berceau où dort un nourrisson de trois mois…” L’avocat rappelle les conséquences de tels actes : “Les experts sont unanimes : les enfants exposés à des violences développent des troubles anxieux à l’âge adulte.”

“C’est la première fois qu’il comparait pour des faits de violences”

Du côté de la défense, Me Nicolas Ruinier-Caubet cherche à recadrer le dossier. “Ces violences sont d’une importance relative. Le point important est celui de savoir s’il avait conscience de la présence de l’enfant dans le berceau. Je ne le pense pas au vu de la situation de tension dans laquelle se déroule la scène”.

Sur la personnalité de son client, l’avocat trouve de nouveaux arguments : “C’est la première fois qu’il comparait pour des faits de violence devant le tribunal. Par ailleurs il possède des garanties de représentation, puisque le juge des libertés et de la détention ne l’a pas placé en détention provisoire”.

Le tribunal condamne le prévenu à six mois de prison, entièrement assortis d’un sursis probatoire de trois ans. Les juges lui ont l’autorité parentale sur son enfant.

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