Accusé d’escroquerie à l’assurance, Neil Hopper, un chirurgien vasculaire aurait simulé une double amputation pour toucher 530 000 euros.
Ce mardi 22 juillet, Neil Hopper, chirurgien vasculaire de 49 ans, a comparu devant le tribunal pour escroquerie des assurances. Il est accusé d’avoir menti sur la façon dont il a perdu ses propres jambes et d’avoir encouragé un autre homme à retirer des parties du corps d’autres personnes, comme le rapporte The Guardian.
Le chirurgien, qui exercé dans le sud-ouest de l’Angleterre, a été inculpé de trois infractions après une enquête de deux ans et demi-menée par la police du Devon et des Cornouailles.
Selon les autorités, Neil Hopper aurait sciemment trompé deux compagnies d’assurances en affirmant que ses jambes avaient été amputées à la suite d’une septicémie survenue en 2019. En réalité, il aurait décidé de se retirer lui-même ses jambes pour gagner de l’argent. Le montant total des demandes d’indemnisation s’élèverait à 466 000 livres sterling, soit environ 530 000 euros.
L’homme a également été accusé d’avoir encouragé un autre homme à infliger des mutilations à des tiers. Les faits remonteraient à la période allant d’août 2018 à décembre 2020. Durant ces années, il aurait acheté des vidéos sur un site baptisé “The Eunuch Maker”, dans lesquelles étaient diffusées des ablations de membres. Il aurait également incité l’individu connu de la Justice britannique, Marius Gustavson, à effectuer de telles mutilations sur d’autres personnes.
À lire aussi :
“Une boucherie humaine” : un “faiseur d’eunuques” condamné à la prison à vie à Londres
Pour l’hôpital, aucun élément ne suggérait un manquement dans ses fonctions
Interpellé et entendu par la justice, Neil Hopper a été placé en détention provisoire. Il doit comparaître devant la Cour de la Couronne de Truro en Cornouailles le 26 août prochain.
Le chirurgien exerçait au sein du Royal Cornwall Hospitals NHS Trust jusqu’à sa suspension en mars 2023, à l’issue d’une enquête longue de deux ans et demi. Malgré la gravité des accusations à son encontre, l’hôpital dans lequel il travaillait a déclaré qu’aucun élément ne suggérait un manquement dans ses fonctions médicales, ni un risque pour les patients.