Un Albigeois de 35 ans au casier judiciaire déjà bien chargé doit comparaître à nouveau devant la justice le 18 novembre prochain. Son placement en garde à vue fin septembre pour des soupçons d’attouchement sexuel sur une adolescente de 16 ans s’est mal passé…
“Ça va aujourd’hui, vous êtes calme ?” Face à la magistrate qui préside l’audience correctionnelle du tribunal d’Albi, le prévenu acquiesce de la tête. Il est seul à la barre, sans avocat mais sous bonne escorte des agents de l’administration pénitentiaire.
Abdelkader K., 35 ans, est placé en détention provisoire depuis le 25 septembre dernier. Il se présente ce jour-là au tribunal pour demander sa mise en liberté jusqu’à son procès, prévu le 18 novembre prochain. Il lui est reproché toute une série d’infractions, dont la présidente fait lecture sans aborder le fond du dossier.
D’abord des faits d’agression sexuelle sur mineur qu’il aurait commis fin septembre à Albi, en “frottant ses parties génitales” sur une adolescente de 16 ans. Interpellé et placé en garde à vue, l’homme aurait ensuite outragé une policière, notamment en la traitant de “c*nnasse”, en faisant des “commentaires déplacés sur sa poitrine” et en répondant à ses questions par “des flatulences incessantes”.
Il est aussi poursuivi pour avoir refusé de se soumettre à un prélèvement biologique et à la prise d’empreinte ou de photographie. Un fait d’exhibition sexuelle, toujours à Albi et remontant à janvier dernier, a été ajouté au dossier : le prévenu se serait masturbé sur la voie publique devant une riveraine, qu’il aurait suivie jusqu’à son domicile.
SDF, sans emploi et un casier déjà fourni
Les magistrats qui devaient statuer sur sa mise en liberté ont eu peu d’éléments de personnalité pour apprécier sa demande : Abdelkader K. a refusé de participer à l’enquête sociale rapide. Il ressort néanmoins de son audition qu’il est SDF et sans emploi. À la barre du tribunal, il assure vouloir aller vivre chez son père à Toulouse.
La procureure de la République d’Albi, Stéphanie Bazart, s’est opposée à la mise en liberté du prévenu qui n’a “aucune adresse ni emploi”, expliquant n’avoir aucun élément sur le père tandis que les vérifications effectuées montrent une absence de parloirs depuis qu’Abdelkader K. est incarcéré. Elle a également insisté sur le risque de récidive du prévenu, dont le casier est déjà “particulièrement fourni, notamment pour des faits de nature sexuelle”.
L’homme collectionne en effet les condamnations – plus d’une quinzaine – depuis 2007. Violences, dégradations, vols, extorsion, outrage, mais aussi plusieurs faits d’exhibition sexuelle et une agression sexuelle. Sans surprise, le tribunal a rejeté sa demande de mise en liberté : il restera incarcéré jusqu’à son procès.