Après un mois de juin caniculaire et une pluviométrie en chute libre, le Tarn connaît un épisode de sécheresse alarmant. Face à l’aggravation de la situation hydrologique, la préfecture annonce de nouvelles restrictions à partir de ce samedi 26 juillet.
Avec des températures qui s’envolent et une pluie quasi absente, l’été 2025 entre dans une zone critique pour les ressources en eau du Tarn. Le mois de juin a été marqué par une chaleur exceptionnelle, avec une moyenne de + 3,5 °C au-dessus des normales saisonnières. Il s’agit du deuxième mois de juin le plus chaud enregistré depuis 1950, juste derrière celui de 2003. Juillet ne fait qu’aggraver la tendance, avec des températures toujours très élevées et un déficit pluviométrique préoccupant : – 55 % à l’échelle du département.
Des cours d’eau à l’agonie
Les conséquences sur les cours d’eau sont immédiates. Selon la préfecture, “les débits des cours d’eau tarnais continuent à baisser, malgré les quelques épisodes pluvieux de ces derniers jours”. Certains affluents sont à sec ou presque. “C’est le cas notamment de petits cours d’eau sur le nord du département comme certains affluents du Cérou et de la Vère”, précise le communiqué.
Face à ce constat alarmant, les autorités renforcent les mesures de restriction à partir du samedi 26 juillet. Trois bassins versants, celui de l’Agros, du Bernazobre et de la Vère, sont désormais considérés comme en “crise”, le niveau d’alerte maximum. Concrètement cela signifie une interdiction totale de prélèvements en cours d’eau et nappes d’accompagnement. Ailleurs, les niveaux de vigilance ou les restrictions déjà en place sont maintenus presque partout dans le département.
Pour aider les usagers à connaître les règles qui s’appliquent à leur commune, la préfecture rappelle l’existence de la plateforme en ligne VigiEau. “Accessible à l’adresse www.vigieau.gouv.fr, VigiEau est un service public en ligne qui centralise les données issues des arrêtés préfectoraux”. Il suffit de renseigner une adresse ou le nom d’une commune pour consulter les restrictions en vigueur, qu’il s’agisse d’arrosage, de lavage de voiture, de remplissage de piscine ou d’usages agricoles.
Une situation amenée à durer ?
Alors que les prévisions météo n’annoncent pas de véritables épisodes pluvieux généralisés à court terme, les prochaines semaines s’annoncent tendues pour les usagers et les professionnels dépendants de la ressource en eau. La préfecture, qui surveille étroitement l’évolution de la situation, pourrait encore durcir les mesures si les conditions hydrologiques ne s’améliorent pas.