July 24, 2025

"On était carrément à la dérive…" Le voilier d’un Lot-et-Garonnais attaqué par des orques au large de la côte basque

l’essentiel
Ce lundi 21 juillet, Michel Bachellerie, originaire de Villeneuve-sur-Lot, a eu l’une des peurs de sa vie.

L’histoire aurait pu être tragique. Fort heureusement, elle se termine bien. À 70 ans, Michel Bachellerie, résident à Ciboure dans les Pyrénées-Atlantiques, mais originaire de Villeneuve-sur-Lot en Lot-et-Garonne, profite de ses vacances. Il navigue sur la côte basque, sur un voilier. À ses côtés, un collègue, âgé de 60 ans.

Rien ne semble perturber les deux hommes. Tout du moins pour l’instant. Après plus de trois heures de navigation, le navire est à trois ou quatre milles (cinq à six kilomètres) au large des côtes. Mais un bruit vient secouer la tranquillité du voyage.

Les orques au plus près

“J’ai pensé de prime abord que c’était un morceau de bois, une branche”, explique Michel*, interrogé par France Bleu. Survient alors un deuxième coup, plus fort. “Mon collègue me dit : ‘Je viens de voir un aileron’. Il me dit : ‘Ce sont les orques !’ Je dis : ‘M**** !’ Là, on rigole moins…”

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D’autant plus qu’un troisième coup intervient, obligeant Michel à lâcher la barre “tellement il est fort”. “On comprend qu’on est attaqués […] par des orques. À ce moment-là, on commence à plier bagage. On essaye d’affaler nos voiles, on essaye de s’organiser un petit peu… Qu’est-ce qu’on fait ? On n’a rien à faire en fait. On est obligés d’attendre que cela passe”, raconte-t-il à nos confrères.

Si le bateau “craque un petit peu”, les deux navigateurs lancent rapidement un appel à détresse. “Trois-quarts d’heure après, le ‘salvamiento’ espagnol (NDLR : équivalent de la Société nationale de sauvetage en mer) nous rejoint et nous lance une remorque. […] On était carrément à la dérive…” Malgré cette mésaventure, les deux hommes ont regagné le port de Getaria, dans le Pays basque, en sécurité.

“On a été boire une bonne bière, et manger quelques pinchos le soir pour se réconforter. C’est la vie. […] La mer, ce n’est pas toujours facile et les animaux sauvages, ils sont imprévisibles. […] On n’est pas fiers quand même. Quand le bateau se fait tamponner, on a l’impression de se faire tamponner aux autotamponneuses. Cela envoie du lourd. C’est quand même assez impressionnant”, conclut, auprès de nos confrères, Michel, qui n’est pas près d’oublier ce 21 juillet.

*Contacté, l’intéressé n’a pas souhaité répondre à nos sollicitations

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