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Pour la première fois depuis les relevés des années 1980, la barre des 5 millions d’hectares consumés est dépassée trois ans de suite.
Avec 5,8 millions d’hectares brûlés, soit la superficie de la Croatie, en date de ce mercredi 23 juillet, la saison des feux de forêt au Canada est l’une des pires jamais enregistrées au pays. Aperçu de ces incendies dévastateurs dans notre vidéo en tête d’article.
Pour la première fois en une quarantaine d’années de relevés, la barre des 5 millions d’hectares est dépassée trois ans de suite.
Mais, contrairement à l’été hors du commun de 2023, où l’activité des incendies « ne s’est pas stabilisée », et où près de 18 millions d’hectares ont brûlé au total, « nous observons cette année un schéma d’incendie plus normal », souligne Michael Norton, porte-parole de Ressources naturelles Canada…
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En raison de la sécheresse et des températures supérieures à la normale, le pays de 40 millions d’habitants a connu cette année une saison précoce et extrême avec plusieurs mégafeux actifs. Et ces derniers dévorent les terres à un rythme rarement vu depuis 40 ans.
Un réchauffement de fois plus rapide qu’ailleurs
Plus de 560 feux sont actuellement actifs dans le pays, dont près de 130 sont « hors de contrôle ». Ottawa a fait appel à l’aide internationale et 533 pompiers des Etats-Unis, Nouvelle-Zélande, Australie, Costa Rica et du Mexique sont sur place.
L’intensité des brasiers a forcé la province du Manitoba (centre) à déclarer l’état d’urgence pour une deuxième fois en quelques mois le 10 juillet, et les autorités ont indiqué que le nombre d’hectares brûlés cette année est dix fois supérieur à la moyenne.
Depuis ce printemps, 39 000 autochtones ont été évacués, a indiqué vendredi la ministre des Services aux Autochtones, ajoutant que les Premières nations sont « touchées de manière disproportionnée » par les feux et sont « 108 fois plus susceptibles d’être évacuées lors d’urgences ».
Le Canada, qui se réchauffe deux fois plus rapidement que le reste de la planète, est confronté à de plus en plus d’événements météorologiques violents.
Liée au changement climatique d’origine humaine, la hausse des températures entraîne moins de neige, des hivers plus courts et plus doux, et des conditions estivales plus précoces qui favorisent les incendies, selon les experts.