Au début du mois de juillet, sept femmes ont accusé Joël Chenal, vice-champion olympique de ski en 2006, de harcèlement sexuel. Cinq jeunes femmes ont apporté de nouveaux témoignages.
Joël Chenal, ancien skieur devenu entraîneur, a été accusé de harcèlement sexuel par sept jeunes femmes il y a quelques semaines. Comme révélé par Le Monde ce mercredi 23 juillet, cinq nouveaux témoignages ont été recensés après les premières accusations.
Toutes mineures à l’époque, les faits se seraient déroulés entre 2005 et 2021.Son mode opératoire étant toujours le même : l’ancien skieur alpin contacte les jeunes filles sur les réseaux sociaux et oriente la conversation sur des échanges à caractère sexuel. “Combien de fois j’ai reçu des messages de lui en érection me proposant de venir le voir en me promettant de l’argent de poche”, a confié l’une des plaignantes, 23 ans aujourd’hui, harcelée de ses 11 à 18 ans.
Cette dernière a ajouté “avoir eu très peur quand Chenal la remontait chez elle en voiture et qu’il n’a plus dit un mot quand elle a refusé de parler de sexe avec lui.” “En rentrant, j’ai tout raconté à ma mère en la suppliant de ne pas porter plainte. J’ai eu peur de passer pour une menteuse”, conclut-elle. Chenal dit n’avoir jamais “pensé aller chez ces jeunes filles, ni commis le moindre geste déplacé à leur encontre.”
Les autres témoignages sont similaires. Toutes évoquent la peur qu’elles ressentaient. L’homme de 51 ans leur demandait, entre autres, de “se filmer sous la douche” et leur “envoyait des photos inappropriées”. L’une des plaignantes affirme qu’elles “sont nombreuses à avoir été harcelées”.
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Toutes ont gardé des traces de ces messages et assurent que “le directeur de ski études ne pouvait pas ne pas être au courant”. Elles ont également affirmé que “toute la structure (Orsatus) où Chenal exerçait était au courant de ses pratiques”. Le vice champion olympique est revenu à la charge à plusieurs reprises et avait même entamé une liaison avec l’une d’entre elles. Pas majeure à l’époque, elle était devenue l’objet de ses fantasmes sexuels.
La Fédération française de ski est pointée du doigt pour sa négligence et son manque de réactivité. Le stade de slalom en son nom, dans la station de La Rosière où il a monté sa propre structure en 2022, pourrait changer d’appellation. Des sanctions à son encontre sont attendues.