Après le déversement de lisier devant leur local toulousain, les Écologistes de Midi-Pyrénées condamnent un acte d’intimidation et appellent à défendre une agriculture durable.
Mardi soir, le local des Écologistes à Toulouse a été la cible d’une action coup de poing d’agriculteurs de la Coordination rurale. Du lisier et des déchets ont été déversés devant le bâtiment du boulevard des Récollets par des membres du syndicat agricole, en présence des forces de l’ordre. Cet événement intervient dans un contexte tendu autour de la loi Duplomb, critiquée pour la réhabilitation de certains pesticides et visée par une pétition réclamant son retrait.
À travers cette action coup de poing, les manifestants visaient le parti écologiste, et en particulier la députée EELV Sandrine Rousseau, qui a déclaré n’en avoir “rien à péter de leur rentabilité” suite à l’adoption de la loi Duplomb.
Ce mercredi matin, les Écologistes de Midi-Pyrénées et de Toulouse ont condamné fermement cet acte, qu’ils qualifient de “tentative d’intimidation”. “Nous dénonçons avec la plus grande fermeté cet acte inacceptable. Il s’attaque à une formation politique engagée depuis toujours aux côtés des agriculteurs et agricultrices, à tous les niveaux : local, national et européen”, rappellent-ils, citant leur opposition à la baisse du budget de la PAC, réduit de 387 à 300 milliards d’euros, ainsi qu’à la loi Duplomb, jugée dangereuse pour la santé des agriculteurs et l’environnement.
“Profondément choqués par l’inaction des forces de l’ordre”
Pour les militants, “les tentatives d’instrumentalisation des propos de Sandrine Rousseau ne sont qu’un écran de fumée visant à détourner l’attention des véritables reculs subis en matière de droits à la santé et à un environnement sain”.
La critique va au-delà de l’action des agriculteurs. “Nous sommes également profondément choqué·es par l’inaction des forces de l’ordre, qui n’ont procédé à aucune interpellation malgré leur présence sur place. Ce silence contraste cruellement avec le dispositif répressif démesuré – 1 500 gendarmes – déployé pour empêcher une simple fête sur un terrain privé dans le cadre de la contestation du projet autoroutier A69. Ce traitement à deux vitesses est inacceptable”, déplorent-ils.
Face à ces attaques, les Écologistes affirment ne pas céder. “Notre local est un lieu de dialogue démocratique. Nous refusons de céder à ces actes de vandalisme et d’intimidation”, affirment-ils, rappelant leur soutien à une agriculture juste et durable, loin des logiques productivistes.