Ce n’était pas une inauguration au sens strict du terme, mais le moment n’en était pas moins symbolique. Sur le site des anciennes papeteries du Lédar, à Saint-Girons, élus, partenaires et techniciens se sont réunis pour marquer une étape clé du chantier de la future centrale photovoltaïque.
“Ce n’est pas vraiment une inauguration, mais plutôt une dernière pierre que l’on célèbre aujourd’hui”, a résumé Jean-François Yvelin, représentant de TotalEnergies. Le projet touche en effet à sa phase finale, même si tout n’est pas encore opérationnel. “Il reste une grande étape : la mise en place du poste de livraison. C’est là que l’électricité produite par l’ensemble des panneaux va converger, avant le raccordement par Enedis au poste source”, a-t-il précisé. Un raccordement attendu pour février 2026, au terme de plusieurs années de travail.
Le lieu porte une mémoire industrielle forte. “Nous sommes sur un ancien site à vocation industrielle, les papeteries du Lédar, en activité pendant près d’un siècle avant leur fermeture en 2008”, a rappelé Jean-François Yvelin. Longtemps pilier économique du Couserans, le site était devenu une friche. “C’est une excellente reconversion, une seconde vie pour ce terrain. Cela ne recréera pas les emplois d’autrefois, mais le chantier a fait travailler des entreprises et le projet générera des recettes pour les collectivités.”
Porté par la communauté de communes Couserans-Pyrénées et TotalEnergies, le projet a été lancé dès 2018. “Six ans pour un projet d’énergie renouvelable, cela peut paraître long, mais c’est dans la moyenne.” Implantée sur 3,2 hectares, la centrale développera une puissance de 3,2 MWc grâce à 5 208 panneaux photovoltaïques. Sa production annuelle correspondra à la consommation électrique, hors chauffage et eau chaude, d’environ 2 700 habitants.
“Cela représente un peu moins de la moitié de la population de Saint-Girons et près de 10 % de celle du Couserans”, souligne Jean-François Yvelin. Une production appelée à durer trente à quarante ans.
Le président de la communauté de communes, Jean-Noël Vigneau, n’a pas caché sa satisfaction. “Cette friche industrielle avait été récupérée avec la volonté de lui redonner vie. Aujourd’hui, c’est un site qui vit”, a-t-il déclaré. Il a également excusé l’absence de plusieurs représentants institutionnels : l’État, retenu par d’autres obligations, le Département de l’Ariège, empêché malgré son intérêt pour le dossier, tandis qu’Isabelle Piquemal, représentait la Région.
Jean-Noël Vigneau a enfin salué le caractère exemplaire du partenariat avec TotalEnergies. “C’est un projet dans lequel la collectivité ne dépense pas, mais perçoit des recettes”, a-t-il insisté. Il a tenu à remercier tout particulièrement Patrick Timbart, maire de Castillon-en-Couserans et chargé du suivi du dossier, pour sa constance et son énergie, ainsi que l’ensemble des maires du canton mobilisés au fil des années.

