Dotés de très belles intentions de jeu, les Agenais ont été contraints de réduire la voilure après le carton rouge de Santiago Socino, et ils l’ont très bien fait pour venir à bout d’Aurillac.
Comme souvent cette saison, les supporters agenais sont un peu passés par toutes les émotions. D’abord, la crainte de voir leurs protégés manquer un peu d’énergie lors d’une entame de match difficile et poussive. Puis, la satisfaction de voir un SUA clinique, se montrant globalement très efficace en zone de marque.
Après les deux essais de Mathias Jean, puis au vu du tarif maison appliqué à de nombreuses formations cette année à Armandie, on pouvait alors s’imaginer une partie à sens unique. Mais ce ne fut pas du tout le cas. La faute à des Aurillacois très joueurs, profitant aussi de l’indiscipline d’un Sporting manquant parfois de patience en défense.
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La rencontre a même pris une drôle de tournure au début du deuxième acte, avec le carton rouge infligé à Santiago Socino pour un plaquage haut (44e). Avec la pénalité de Tedo Abzhandadze (19-19, 45e), on pouvait craindre le pire, même si les Aurillacois ont peut-être laissé passer leur chance sur le coup, Agen étant à treize après le carton jaune de John Madigan en fin de première période.
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Le SUA impose son rythme
Frileux, car ils auraient pu prendre la pénaltouche, les Aurillacois ont aussi eu la mauvaise idée d’encaisser trois points sur le renvoi. Agen a ainsi repris un leadership qu’il n’a jamais cédé. Et ce, malgré un gros temps faible vers la 50e minute, où les Aurillacois sont arrivés aux portes de l’en-but du SUA. « On leur a mis beaucoup de pression, mais on n’a pas réussi à scorer. Ne pas être passés devant en 2e mi-temps, c’est frustrant, car on aurait pu inverser la tendance et s’imposer », reconnaissait le demi de mêlée visiteur David Delarue.
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Cette longue action a été un petit tournant, avec un ballon gratté par les Agenais dans un regroupement. D’ailleurs, c’est aussi l’un des symboles de la partie. Une semaine après avoir perdu la bataille des regroupements à Soyaux-Angoulême, le SUA a pris une éclatante revanche, avec notamment un Kolinio Ramoka très précieux dans le secteur.
Les hommes de Mauricio Reggiardo se sont aussi parfaitement adaptés à la situation, en réduisant la voilure, avec un rythme moins soutenu. « On s’est resserrés. On a su gérer grâce à notre conquête », note Julien Lebian. La mêlée, encore une fois, a été presque parfaite, donnant de l’air au Sporting.
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La touche aussi s’est relativement bien comportée, et les ballons portés ont été dans l’avancée. L’expérience de Craig Willis a également permis de s’éloigner des zones dangereuses. « Le jeu est devenu haché. On n’a pas eu beaucoup de ballons après le carton rouge, on a beaucoup été pénalisés… C’était un enchaînement de fautes, où ils gagnaient du terrain et du temps », soulignait le troisième ligne d’Aurillac, Lucas Oudard.
En maîtrise, les hommes à Reggiardo ont imposé leur rythme, allant chercher des fautes pour se mettre à l’abri. Parfaite de maîtrise, la dernière demi-heure aurait même pu être récompensée d’une victoire à cinq points si Oudard n’avait pas privé les Agenais de cette cerise sur le gâteau. Mais bon, l’essentiel est ailleurs, avec une victoire assurée, et une belle sixième place. Que cela continue…