Alors que le Top 14 débute ce samedi 6 septembre 2025 avec un déplacement à Paris sur la pelouse du Stade Français pour l’US Montauban, tout le monde voit le club du Tarn-et-Garonne faire l’ascenseur en fin de saison. Sauf que depuis la chute en Fédérale 1, les statistiques démontrent que le promu n’est pas automatiquement condamné.
C’est en 2010 que l’Union sportive montalbanaise a quitté le Top 14 pour finalement retrouver l’élite du rugby français ce samedi 6 septembre 2025, au stade Jean-Bouin de Paris face au Stade Français (coup d’envoi du match à 13 heures, au stade Jean-Bouin). On se souvient qu’il y a 15 ans, les Sapiacains n’étaient pas descendus sportivement mais suite au dépôt de bilan de la SASP MTG XV.
On sait que quitter la Pro D2 pour monter en Top 14 est un chemin de combattant, où de nombreux clubs se cassent les dents chaque année en fin de saison, en phase finale. Au fil des saisons, le mode de montée a changé, avec un ou deux clubs admis à venir défier l’élite du rugby français. Ce que l’on sait aussi, c’est que si « monter » n’est pas donné à tout le monde, ne pas faire le « yoyo » en redescendant à l’issue d’une saison n’est pas simple. Cela n’est pas simple, mais peut-être pas autant que cela semble ancré dans les esprits, dans une société qui va vite et qui oublie le passé même assez récent.
En fait depuis le printemps 2010, date de la sortie de Montauban du Top 14 et son retour en ce mois de septembre 2015, 24 clubs sont montés de Pro D2 en Top 14, et 12 ont réussi la performance de s’y maintenir à l’issue de leur première saison. C’est donc du 50/50, bien loin de ce que l’on pourrait penser.
De saison en saison, des fortunes diverses
En 2010, Agen était venu remplacer Montauban dans l’élite. Les Lot-et-Garonnais, à l’issue d’une belle saison, s’étaient maintenus en prenant la dixième place après 26 journées de championnat.
En 2011, il y avait eu deux montées Lyon et Bordeaux-Bègles. Les Girondins, huitièmes, se maintenaient, alors que les Lyonnais, quatorzièmes, repartaient en Pro D2.
En 2012, Grenoble et Mont-de-Marsan étaient les heureux promus, les Alpins, onzièmes, se maintenaient et les Montois, quatorzièmes, étaient relégués.
En 2013, accessions d’Oyonnax et Brive, avec le maintien des deux formations aux neuvième (Brive) et douzième (Oyonnax) places.
En 2014, montées de Lyon et La Rochelle, avec le maintien pour les Rochelais (9e) et la relégation pour Lyon (14e).
En 2015, c’était au tour de Pau et d’Agen de rejoindre l’élite. Les Béarnais (11e) se maintenaient alors que cela n’était pas le cas d’Agen (13e).
En 2016, c’était l’année des accessions de Lyon et Bayonne, avec le maintien pour les premiers (10e) et la relégation pour les deuxièmes (14e).
En 2017, Oyonnax et Agen étaient les heureux élus. Les Lot-et-Garonnais (11e) étaient maintenus contrairement aux joueurs de l’Ain (13e).
En 2018, saison difficile pour les promus Grenoble (13e) et Perpignan (14e) qui redescendaient immédiatement en Pro D2.
En 2019, c’était tout l’inverse Bayonne (9e) et Brive (11e) étaient des promus qui allaient passer le cap avec succès.
2020 allait être la saison du Covid : avec l’arrêt définitif du championnat, il n’y eut aucune montée, ni descente.
En 2021, Perpignan était la seule équipe promue qui allait redescendre aussitôt en finissant quatorzième et dernière de la compétition Top 14 de cette saison-là.
En 2022, le promu Bayonne se maintint sans problème en finissant même huitième.
En 2023, Oyonnax monte et quatorzième, redescend aussitôt en Pro D2.
En 2024, rebelote avec Vannes qui subit le même sort que les Oyomen la saison précédente.
En 2025, montée de Montauban, sacré champion de France après sa victoire face au FC Grenoble (24-19) le 7 juin au stade Ernest-Wallon de Toulouse.
Les hommes de Sébastien Tillous-Borde ont 26 matchs à disputer pour faire pencher la balance du maintien du promu du bon côté. C’est du 50/50 depuis 2010 ! Donc, les “vert et noir” ont bien raison d’y croire et de ne surtout pas se présenter en victimes à l’orée de cette saison 2025-2026.