La VAR devait-elle intervenir après le geste d’Aron Donnum à l’encontre de Simon Ebonog ou lorsque l’arbitre a adressé un carton jaune au coach havrais ? C’est ce que réclame le président du HAC ce lundi 3 novembre dans une interview. Selon le règlement de la Ligue 1, cela n’était toutefois pas possible. Explications.
                            
L’affaire agite le monde du football français depuis la fin de la rencontre entre le TFC et le HAC (0-0) ce dimanche 2 novembre au Stadium. Aron Donnum a été accusé d’avoir commis un geste raciste envers un adversaire. Jean-Michel Roussier, le président du club normand, s’est exprimé 24 heures après les faits. Il a annoncé qu’il ne porterait pas plainte, mais s’en est également pris à la gestion de l’affaire par le corps arbitral (Didier Digard a écopé d’un carton jaune pour “véhémence” car il protestait).
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“Je n’ai aucun doute que M. Stinat (l’arbitre de la rencontre, NDLR) n’a pas vu l’action, mais je rajoute que ce qui me paraît également inqualifiable, c’est que pendant les quatre ou cinq minutes qui ont suivi, les deux arbitres du dispositif VAR n’aient à aucun moment soulevé un problème avant le coup de sifflet final”, a-t-il déclaré auprès de l’Équipe.
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“Je ne peux pas imaginer qu’ils ne l’aient pas vu non plus. Ont-ils considéré que c’était secondaire ? Il me paraît évident qu’à la vision du geste, leur rôle était d’arrêter l’arbitre quand il s’est dirigé vers Didier (Digard, NDLR) pour lui dire d’aller voir les images avant de prendre des décisions. Là aussi je trouve que c’est inacceptable. C’est incompréhensible qu’ils aient laissé passer le truc. Je n’ai pas l’explication, et on ne l’aura sans doute jamais”, a-t-il estimé.
Un recours à la VAR limité selon les règles
À moins que le président Roussier ne demande une modification des cas de recours à la VAR à travers ces déclarations, il ne peut pas pointer du doigt un dysfonctionnement de l’assistance vidéo. En effet, elle ne pouvait être consultée dans ce cas précis. Selon la Ligue 1, le recours à la VAR n’est possible que dans 4 cas précis : “après un but marqué”, “sur une situation de pénalty”, “sur un carton rouge direct” ou “sur une erreur d’identification du joueur sanctionné”.
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La situation ne rentre dans aucune de ces 4 catégories. “On me rétorquera que ce sont les limites de l’intervention du VAR et ce que je rétorque à ça, c’est que je m’en fous”, prévoyait d’ailleurs le président dans son interview. On peut donc comprendre son message comme une demande de modification des situations où le recours à la VAR est légal. Qu’on le regrette ou non, l’arbitrage vidéo n’aurait en tout cas pas pu intervenir ou être consulté suite au geste de Donnum.

