La Commission de régulation de l’énergie (CRE) a publié son prix repère du gaz pour 2026. Si le prix du gaz au kilowattheure va baisser, les factures devraient, elles, augmenter. Explications.
Comment les factures peuvent-elles augmenter si le prix du gaz baisse ? C’est tout le paradoxe auquel vous serez probablement confronté en ce début d’année 2026. Une situation qui s’explique par l’augmentation du prix de l’abonnement.
Pour comprendre, il faut avoir en tête que la facture de gaz dépend de deux paramètres : le prix du gaz au kilowattheure et le prix de l’abonnement. Si la première est variable, la seconde est fixe. Bien que la CRE établisse des prix repères, les fournisseurs d’énergies sont libres d’appliquer des prix différents.
En janvier 2026, le prix du kWh va donc légèrement baisser. Pour un usage chauffage, il passera de 0,10282 à 0,10192 euro/kWh et de 0,13401 à 0,13249 euro/kWh pour un usage cuisson-eau chaude. Une nouvelle diminution qui s’inscrit dans une dynamique continue depuis plusieurs mois. Si le prix baisse, c’est en grande partie parce que le coût d’approvisionnement en gaz diminue aussi. Le CRE indique qu’il passe de 31,44 à 30,09 euros le MWh entre décembre 2025 et janvier 2026.
Augmentation du prix de l’abonnement
Seulement voilà, en face de ça, il y a le prix de l’abonnement qui augmente. Son coût annuel va passer 134,14 à 147,24 euros pour un usage cuisson/eau chaude. Et de 330,80 à 343,90 euros pour un usage chauffage. Soit une hausse de 13,10 euros dans les deux cas.
Une hausse qui s’explique par le fait que la CRE a modifié sa méthode de calcul. Désormais, elle y intègre la réévaluation de certains coûts commerciaux ainsi qu’un coût finançant la production de biogaz. Une composante qui n’était, jusque-là pas prise en compte dans le prix de l’abonnement.
C’est la deuxième hausse du prix de l’abonnement en l’espace de quelques mois. En août, il avait fortement augmenté en raison d’une modification du taux de TVA, passé de 5,5 % à 20 %. Ces variations auront donc des effets sur les factures, elles qui augmenteront pour la quasi-totalité des ménages. Seuls les très gros consommateurs, comme les industriels, y trouveront un avantage car la baisse du prix du kWh pourra compenser la hausse du coût de l’abonnement.

