December 13, 2025

VRAI OU FAUX. Dermatose nodulaire : "Ça fait 48 heures qu’elles n’ont pas mangé", une centaine de vaches seraient toujours en attente d’être abattues ?

l’essentiel
Depuis ce vendredi 12 décembre 2025, une centaine de vaches attendraient toujours d’être abattues sur l’exploitation ariégeoise des Bordes-sur-Arize, sans avoir été nourries, selon les agriculteurs mobilisés. Les services de l’État démentent cette information.

La mobilisation ne faiblit pas en Ariège. Depuis ce vendredi 12 décembre 2025, plus d’une centaine d’agriculteurs bloquent le rond-point de Tarascon-sur-Ariège pour protester contre la décision des services de l’État d’abattre l’intégralité du cheptel du Gaec de Mouriscou, aux Bordes-sur-Arize. En cause : la découverte d’un cas de dermatose nodulaire sur l’exploitation, qui a conduit à l’ordre d’abattage des 207 vaches.

Fumiers et tas de bois déversés sur la chaussée, tracteurs positionnés aux accès stratégiques… sur la RN20, la colère agricole est visible et s’organise. Ce samedi 13 décembre, plus de 24 heures après le début de l’abattage, la situation reste explosive. Selon Sébastien Durand, une centaine de bêtes attendraient encore leur sort.

“Il faut absolument qu’on tienne”

Depuis la fin de matinée, une information circule : “Il reste 100 vaches encore qui ne sont pas abattues. Et ça fait 48 heures qu’elles n’ont pas mangé. C’est une honte, il faut le faire savoir”, dénonce Sébastien Durand, président de la Coordination rurale de l’Ariège, depuis une estrade improvisée aux abords de la RN20. Contactée, la préfecture dément ces allégations : “Elles sont bien entendu nourries par les services de l’État”.

Une situation qui attise un peu plus la colère des agriculteurs mobilisés. “Il faut absolument qu’on tienne jusqu’à demain après-midi”, lance encore Sébastien Durand, appelant à maintenir la pression sur les autorités. Un appel visiblement entendu au-delà du département. Des éleveurs venus des Pyrénées-Orientales ont annoncé se joindre au mouvement.

Couper l’Andorre

“On a réussi à se mobiliser. Ils sont en train de s’installer, ils sont en train de couper la route de l’autre côté du Pas-de-la-Case. Là, ça commence à remonter au cabinet du directeur de Macron que l’Andorre va être coupée dans pas longtemps. Le préfet est prévenu qu’il n’a pas intérêt à nous lancer l’assaut. Organisons-nous pour tenir”, poursuit le responsable syndical.

Sur le rond-point de Tarascon, la mobilisation s’accompagne d’une forte charge émotionnelle. Jason Lacube, éleveur présent sur place, confie son désarroi : “On passe par de la colère, de la tristesse, de l’inquiétude… Ce sont des moments compliqués. Tout ce qu’on demande, c’est d’être entendus. Tuer autant de bêtes sur tous les élevages, ce n’est pas entendable.”

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