La mobilisation se poursuit ce samedi 13 décembre contre les mesures concernant la dermatose bovine. Si les ronds-points d’accès à l’autoroute ont été désertés dans la nuit, après une forte contestation, de nouveaux blocages se sont mis en place près de Maubourguet. On fait le point.
Ils ont levé le camp dans la nuit. Les agriculteurs des Hautes-Pyrénées mobilisés contre les abattages de bêtes victimes de la dermatose bovine, ont laissé les ronds-points un peu avant minuit sur les entrées d’autoroute, samedi 12 décembre. C’est ainsi que les sorties Tarbes-Est, Tarbes-Ouest et Lannemezan se sont réveillées, ce samedi matin, remplies de bottes de paille et de fumier mais vidées des paysans. ” Ce samedi on est sur les marchés, on s’occupe des animaux, on est également en pleine transformation “, nous informe Manuel Casado de la Confédération paysanne. Le syndicat agricole est désormais tourné vers sa manifestation de dimanche contre le Mercosur, à Maubourguet. Les agriculteurs sont invités à se rassembler, à partir de 9 heures, dans la zone industrielle du Marmajou, à l’entrée de Maubourguet.
Maubourguet qui a rejoint, dans la nuit de vendredi à samedi, la contestation. Puisque depuis vendredi 23 heures, les accès à la pénétrante nord du contournement de Maubourguet sont bloqués par un mouvement des jeunes agriculteurs du Val d’Adour. Ils ont déposé à leur tour pneus, terres, pailles sur les deux ronds points de la pénétrante nord de Maubourguet, obligeant les automobilistes à emprunter le centre-ville de Maubourguet en direction de Tarbes et de Mont-de-Marsan. Une opération qui a entraîné un flux important de véhicules dans le centre.

Des opérations de nettoyage programmées
En milieu de matinée, une petite dizaine d’agriculteurs s’était déplacée sur le rond-point d’Ibos pour poursuivre le mouvement. L’autoroute est toujours bloquée dans les deux sens de circulation, tout le long du département. Les cinq sorties sont concernées : la sortie 12 (Ibos), 13 (Séméac), 14 (Tournay), 15 (Capvern-les-Bains), et 16 (Lannemezan). ” Ces points de blocage ont des conséquences importantes sur les déplacements quotidiens de la population et sur l’accès aux services publics. Il est par ailleurs rappelé que ces points de blocage ne peuvent, en aucune circonstance, entraver la circulation ni l’intervention des services de secours et de sécurité, qui doivent pouvoir être engagés rapidement et librement sur l’ensemble du territoire départemental “, rappellent les services de l’État qui ont tenu, ce samedi à 11 heures, un point de situation pour le département.
La préfecture déplore notamment ” les déversements réalisés aux abords de la cité administrative Reffye à Tarbes ” qui ” ont des effets sur les conditions de travail des agents chargés de la mise en œuvre de la campagne de vaccination contre la dermatose nodulaire contagieuse, ainsi que celles des services déconcentrés de l’État, dont les missions doivent pouvoir être exercées sereinement. Les services de l’État sont mobilisés, en lien avec la ville de Tarbes, afin que les opérations de nettoyage nécessaires puissent être engagées dans les meilleurs délais “. Et de rappeler que la situation épidémiologique n’a pas évolué dans les Hautes-Pyrénées.

