La Toussaint reste une période d’intense activité chez l’horticulteur qui prépare notamment des milliers de pots de chrysanthèmes.
Les jours à venir d’ici samedi risquent d’être encore assez intenses. Dans les serres de la pépinière Dall’Ava, le ballet se poursuit inlassablement depuis une bonne quinzaine. Les potées colorées rejoignent les coffres de voitures pour aller fleurir les tombes des défunts. « Cette année, la saison a commencé plus tôt. Et comme l’induction de la fleur s’est faite beaucoup plus vite, les gens ont pu faire facilement leur choix », note Christophe Dall’Ava.
L’horticulteur vit avec la Toussaint l’un des temps forts de sa saison de production. « C’est un pic, mais sur une courte durée. En novembre, les plantations de fin d’année prennent peu à peu le dessus et les mois d’avril et mai, avec les plants potagers et les fleurs de printemps, restent les deux plus important en termes de vente ».
Il n’empêche que la Toussaint reste une fête marquante dans le calendrier et Christophe prévoit près de 2 000 pots de chrysanthèmes pour satisfaire sa clientèle, souvent fidèle. « Certains viennent depuis plus de 40 ans, du temps de mes parents. Mais si la tradition garde un poids certain pour beaucoup de gens, elle se perd un peu auprès des jeunes générations. »
Les goûts changent aussi. « Désormais, les gens ne regardent plus beaucoup les chrysanthèmes à gros pompons. Ce qu’ils veulent, ce sont les multicouleurs. On monte chaque année en production sur ce produit mais on y va doucement car c’est plus coûteux à fabriquer. »
Ces petites pâquerettes qui marient leurs tons mauve, mordoré, jaune et blanc, représentent près de 70 % des demandes. Suivent le cyclamen puis les compositions. Pour ces dernières, les demandes évoluent aussi. « La clientèle préfère que l’on mêle des essences qui résistent bien au froid. Les kalanchoés et les rosiers laissent un peu la place aux cyclamens, vendangeuses et pensées qui resteront jolis jusqu’en février. Si le panier moyen ne baisse pas, les gens veulent que ça dure. C’est normal vu la conjoncture, les gens font attention. Sur les marchés, je remarque que ce sont les produits d’entrée de gamme qui marchent le mieux ».

