Alors qu’il sera titulaire à Glasgow ce samedi 13 décembre, à l’occasion de la 2e journée de Champions Cup (21 heures), le centre des “rouge et noir” évoque le rendez-vous en Écosse et son envie de continuer à enchaîner dans un groupe où la concurrence est terrible.
Vous enchaînez dans le groupe depuis quelques semaines. Comment vous sentez-vous ?
Ouais, enchaîner… Si être remplaçant, c’est enchaîner, oui, effectivement, j’enchaîne. Je profite de quelques occasions, notamment avec “Barass” (Pierre-Louis Barassi) et “Choco” (Santiago Chocobares) qui sont out pour le moment, et j’ai eu la chance d’être aligné pour la troisième fois consécutive, donc ça fait du bien. Ça fait du bien, ça fait longtemps que je n’avais pas enchaîné comme ça, Plus j’engrange des matchs, mieux je me sens, comme n’importe quel joueur. Je me sens de mieux en mieux. Et j’espère que le terrain de ce week-end nous permettra de toucher beaucoup de ballons et de bien s’amuser.

Visiblement, le fait de recommencer à intégrer le groupe régulièrement de week-end en week-end ne vous suffit pas.
Non, ce n’est pas que ça me suffit, mais je pense que chaque joueur a envie de démarrer le plus de matchs possible. Maintenant, on fait face à une forte concurrence au Stade, comme nulle part en fait. Il n’y a aucun club qui a autant de concurrence qu’ici. Qui plus est, il y a un international de plus encore à mon poste (Kalvin Gourgues, NDLR). Donc forcément, on est dans un domaine ultra concurrentiel. Donc les performances sont ultras importantes, ultra scrutées et dans les moindres détails. Cela nous laisse encore moins de temps pour faire des erreurs et moins de marge de manœuvre. Donc on a intérêt à être très performants et du moins très concentrés sur notre jeu pour potentialiser au maximum notre niveau du moment. Donc c’est sur ce quoi j’essaie de me concentrer. Même quand je fais des rentrées de 20 à 25 minutes, c’est compliqué quand on est remplaçant. La préparation est toujours différente et on ne sait jamais quand on va rentrer. Donc c’est un peu plus complexe. En ayant la chance de démarrer, on a plus la chance de se préparer à un match plus long et un temps de jeu plus important. Donc la préparation est un peu plus simple, mais en tout cas, chaque fois que je suis sur le terrain, il y a cette volonté de ne rien laisser passer, de potentialiser toutes les actions et de maximiser mes chances de faire une bonne prestation.
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Que changent les conditions venteuses et pluvieuses annoncées à l’idée que vous vous faisiez de ce match ?
Oui, clairement. Déjà, le synthétique, c’est une surface un peu plus complexe que l’herbe. Il y a un côté bénéfique parce que ça joue plus, parce qu’on s’écrase moins. Généralement, les matchs sur synthétique, ça joue un peu plus. Maintenant, avec la pluie, ça va forcer les rebonds, ça va forcer un peu le côté imprévisible. À voir comment ça se passera. J’espère qu’il ne pleura pas trop non plus. On sait que Glasgow, c’est une équipe très joueuse. Je crois qu’ils (les entraîneurs) avaient sorti une stat en début de semaine : les équipes adverses sont quasiment à 300 plaquages contre eux. C’est beaucoup. Espérons que la pluie ne freine pas ce jeu parce que ça peut être hyper intéressant d’avoir autant d’actions.
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À titre personnel, appréciez-vous la surface synthétique ?
Oui, bien sûr. Moi, en fait, plus j’ai de mètres à parcourir, mieux je me sens. Je ne suis pas le plus costaud mais du coup, mon avantage, c’est que je cours un peu plus. Donc forcément, ces surfaces, ça me plaît un peu plus. Maintenant, si c’est annihilé par la pluie, ce sera moins productif que ce que je l’espère.
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Le staff a-t-il mis l’accent sur le fait qu’il ne fallait laisser passer aucun point dans cette compétition ?
Bien sûr. C’est vrai que le format de la Champions Cup est plus basé sur un sprint. Avec seulement quatre matchs de poule, il n’y a pas la place à laisser passer quoi que ce soit. Ça fait 320 minutes où il faut engranger le maximum de points. Et même quand on a le bonus et qu’on a 20 points, le goal-average est aussi important. On sait que ce sont des matchs qui sont beaucoup plus ouverts que des matchs de Top 14, mais on sait aussi qu’il y a une possibilité de se prendre les pieds dans le tapis. Donc évidemment, nous on aime cette compétition, parce que forcément, il y a beaucoup de points qui sont inscrits. Maintenant, le tout, c’est d’en inscrire beaucoup et d’en prendre le moins possible. Mais oui, forcément, les entraîneurs ont axé la semaine sur ça. Surtout que Glasgow est, de ce qu’on voit depuis pas mal de temps, une équipe hyper dangereuse, hyper joueuse, un peu dans notre style. Elle va peut-être axer son jeu et la manière de nous affronter de manière différente que les autres équipes le font. Donc ça risque d’être très intéressant.

