Le secrétaire départemental Les Républicains de Tarn-et-Garonne, Mathieu Albugues, recadre le maire de Montauban Marie-Claude Berly. Cette dernière, candidate suppléante pour l’Union des droites pour la République (UDR) mais toujours membre de LR, fait face à un élu de sa propre majorité municipale, Bernard Pécou, investi par le parti de Bruno Retailleau pour une législative partielle dans la première circonscription de Tarn-et-Garonne.
Crise aux Républicains (LR) de Tarn-et-Garonne : saison 2 chapitre III. Le parti de droite présidé par Bruno Retailleau au niveau national est en plein déchirement au niveau local. Deux élus appartenant à la même majorité municipale, Marie-Claude Berly et Bernard Pécou, se retrouvent opposés lors de l’élection législative partielle qui doit avoir lieu à l’automne 2025 dans la première circonscription de Tarn-et-Garonne.
La première est maire de Montauban. Le second ancien adjoint et toujours membre de la majorité. Tous deux espèrent prendre le relais de Brigitte Barèges, députée déchue depuis son inéligibilité prononcée par le Conseil constitutionnel début juillet 2025 pour une irrégularité dans ses comptes de campagne en 2024.
“Elle renie son engagement historique”
Mme Berly est la première à avoir sorti l’artillerie lourde. Celle-ci est suppléante de Pierre-Henri Carbonnel pour l’Union des droites pour la République (UDR). Elle accuse Bernard Pécou d’avoir subi des pressions du secrétaire départemental LR, Mathieu Albugues, pour briguer l’investiture du parti dirigé par le ministre de l’Intérieur. Une investiture accordée à M. Pécou, lundi 28 juillet 2025 au soir.
Des déclarations qui n’ont pas du tout plu à M. Albugues, élu départemental du canton de Montaigu-de-Quercy. Joint par La Dépêche, le Quercynois “[se] demande si ce n’est pas Marie-Claude Berly qui a subi des pressions de Brigitte Barèges pour renier son engagement historique en s’alliant avec l’extrême droite, rétorque-t-il. Qu’elle se consacre à sa ville et qu’elle laisse Bernard Pécou avec l’investiture du parti qu’elle a contribué à diriger pendant quinze ans”, cingle-t-il encore.
“Nous voulons redynamiser et restructurer LR”
Sans surprise, M. Albugues salue le choix de Bernard Pécou. “C’est un grand garçon, il est libre et a fait un choix en respectant un engagement politique historique, qui était aussi celui de son père. Il trace sa voie et va au bout de sa démarche puisqu’il était déjà intéressé par les législatives en 2022. Pourquoi n’aurait-il pas le droit de se lancer dans la course ?”, s’interroge l’élu de Montaigu.
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Enfin, Marie-Claude Berly accuse M. Albugues de vouloir “recomposer le parti depuis qu’il est secrétaire départemental”. Une volonté assumée par l’actuel responsable politique, qui a succédé à Mme Berly fin mai 2025 à cette fonction. “Oui, oui et encore oui ! Nous voulons redynamiser et restructurer LR avec un nouveau bureau politique en cours de construction. C’est logique dans une phase de recomposition, de mettre en place une nouvelle équipe”, explique Mathieu Albugues.