Ce vendredi 11 décembre, les Agenais ont concédé une courte défaite en Charente (22-20).
Mauricio, comment analysez-vous cette rencontre ?
D’abord, en première mi-temps, on n’a pas joué avec le vent. On avait dit d’occuper, mais à la sortie, on a fait entre deux. On a fait moitié occuper, moitié jouer. On était un peu petits bras. Surtout, on n’a pas été bons dans les rucks. On a perdu beaucoup de ballons. Parfois, c’était les porteurs. Parfois, les soutiens étaient un peu éloignés. Quand on veut produire du jeu, il faut conserver les ballons. On n’a pas été capables de le faire.
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C’est la première fois de la saison que cela vous arrive…
Oui… C’est fondamental, déterminant. Si tu veux jouer au rugby, il te faut être capable de conserver le ballon. Soyaux n’est pas une équipe qui attaque tous les rucks. Mais quand ils le font, ils le font bien. On a eu des difficultés. Parfois, cela a été un manque de précision, de soutien, de technique individuelle, des porteurs de ballon… Mais le constat, c’est qu’on n’a pas été bons dans les rucks. On voulait mettre de l’intensité, comme lors des deux derniers matchs. On avait parlé d’éviter les pénalités évitables, d’être précis. On n’a pas été précis. On a fait des fautes en première mi-temps. On n’a pas mis de l’intensité en première mi-temps. Après, il y a eu une révolte en deuxième période. On a mis un autre jeu en place. On a eu une occasion importante (NDLR : 53e, via Jean, repris à quelques centimètres de la ligne). On ne l’a pas mise au fond. Après, c’était un bras de fer. Cela s’est joué à la pièce. Je ne sais pas si on aurait mérité de gagner.
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Vous avez aussi commis beaucoup de fautes…
On sortait de deux matchs à sept ou huit pénalités, vraiment dans les clous. Il ne faut pas oublier non plus qu’il y a eu une mêlée dominatrice. Si on n’avait pas eu ça, cela aurait été plus compliqué. La discipline nous fait tort, tout comme les rucks. Les rucks, avant tout, c’est maîtriser le combat. Je ne sais pas si c’est le combat, mais la technique, oui, il nous en manquait. C’était un choix de la semaine de la part des coachs de ne pas taper, de ne pas courir. Il y avait deux matchs en six jours. On avait plus ou moins fait jouer la même équipe les deux premières semaines. On a gardé de la fraîcheur. C’est toujours plus facile de faire les analyses à la fin du match. On est champion de l’analyse.
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On pouvait s’attendre sur le papier à une rencontre ouverte. Ce ne fut pas le cas. Avez-vous été surpris par ce scénario ?
Non… En première période, il y a eu vingt minutes, où il y avait de la tension. Il y avait deux équipes qui ne voulaient pas commettre des erreurs, mais qui en commettaient beaucoup. On est venus avec l’intention d’être performant d’abord. Pour avoir un bon résultat, il faut être performant. Je crois qu’on est loin de l’avoir été… Même si on est dans le match, on peut avoir le dernier ballon pour chercher la gagne, mais il nous a manqué beaucoup de précision, de lucidité, de conserver les ballons dans les rucks.
C’est la maîtrise qui vous a fait défaut ?
Oui, tout ça, c’est de la maîtrise. La maîtrise, on peut la mettre dedans. On peut chercher des mots, il n’y a pas de problème à cela, il y en a. La première mi-temps, on n’a pas été protagoniste non plus. La deuxième mi-temps, on était plus protagoniste. On veut produire, on veut jouer, on veut prendre du plaisir. En première mi-temps, on s’est fait chier. C’est comme ça. On n’a pas joué un ballon. Le seul ballon qu’on joue, on marque un essai de 80 mètres, mais on n’a pas joué. On n’a pas d’excuses. Il y a un bon terrain, il y a le synthétique, il n’y a pas de pluie. On peut s’en vouloir. On va passer un week-end de merde. Dimanche, on va reprendre l’entraînement, et on va se préparer pour bien finir avant la trêve.
Avez-vous l’impression d’avoir perdu trois points ?
Non, on a un bon point. Au moins, on s’est payé d’un point. Un point, c’est un point. À la fin de la saison, je vous dirai si c’est un bon point ou un point qui sert à rien. Pour l’instant, c’est un point, et on l’a pris.
Le top six à Noël est-il encore jouable ?
Cela ne dépend pas que de nous. Si on voulait être top six à Noël, il fallait gagner les deux matchs. On fait un bonus, et on a le match contre Aurillac, concurrent direct au top 6 à la Noël. Cela ne dépend pas que de nous. Ce n’est pas impossible, mais j’aime bien aller chercher les objectifs sans attendre. Là, on va être obligés d’attendre.

