Une épidémie de norovirus, principale cause des gastro-entérites aiguës, s’est déclarée sur le paquebot AIDAdiva de la compagnie Aida Cruises, touchant près de 100 passagers. En pleine croisière de 133 jours, partie le 10 novembre de Hambourg, les malades, souffrant de diarrhées et de vomissements, sont désormais isolés dans leurs cabines.
La croisière de rêve a vite tourné au cauchemar pour les plus de 2000 passagers du AIDAdiva. Une épidémie de norovirus, principale cause de gastro-entérites aiguës et intoxications alimentaires, s’est déclarée à bord du paquebot de luxe faisant une centaine de malades. L’infection a été signalée pour la première fois aux autorités sanitaires le 30 novembre, alors que les passagers en sont à leur septième jour de contamination, rapportent Metro et The Sun.
Au total, 95 des 2 007 passagers et six membres du personnel sont touchés, soit moins de 6 % des personnes à bord, selon le Centre pour le contrôle et la prévention des maladies (CDC) du gouvernement américain. Au lieu de profiter du spa, des trois piscines ou encore des nombreux restaurants à bord, une centaine de passagers se retrouvent donc pris de vomissements et de diarrhée au beau milieu de l’océan. Les personnes contaminées sont actuellement isolées dans leurs cabines, et des agents d’entretien procèdent à une désinfection du navire pour tenter d’endiguer la propagation.
Une croisière de 133 jours
L’épidémie s’est déclarée au moment où le navire accostait à Cozumel, la plus grande île mexicaine des Caraïbes. Au départ, les 2 007 passagers de cette croisière de luxe exceptionnelle partaient pour 133 jours. Le paquebot d’Aida Cruises, une société appartenant au géant américain Carnival Cruise Line, était parti de Hambourg le 10 novembre dernier. Le navire doit encore faire escale au Guatemala et au Costa Rica, avant de traverser le Pacifique pour rejoindre le Japon et la Corée, puis revenir à Hambourg le 23 mars.
Les épidémies gastro-intestinales sont considérées comme relativement courantes sur les navires de croisière. Michael Zimring, directeur du Center for Wilderness and Travel Medicine, explique au National Geographic que “la forte densité de population dans un espace confiné, où des centaines de personnes touchent les mêmes rampes et les mêmes portes de toilettes, peut favoriser la propagation.”
Le CDC exige que les navires de croisière signalent toutes ces épidémies. L’agence a enregistré 21 épidémies de maladies gastro-intestinales à bord de navires cette année, dont la majorité étaient dues au norovirus. L’agence note que les navires “suivent généralement le schéma des épidémies terrestres, qui sont plus fréquentes cette saison”.