December 6, 2025

ENTRETIEN. Daniel Guichard approche les 60 ans de carrière, "sur scène, c’est moi qui commande !"

l’essentiel
Daniel Guichard sera de nouveau sur la scène du Casino Barrière, dimanche 14 décembre, pour un concert intitulé “Tout simplement” comme celui qui chante depuis déjà 60 ans… Rencontre.

Vous déplacez-vous toujours avec votre caravane ?

Vous voulez dire mon camping-car ? Celui qui fait 10 mètres de long et 7 tonnes et demie… C’est ma maison qui roule. Oui, je ne l’utilise quasiment que pour travailler.

Donc pour vos concerts en tournée ?

Quand on vient ici, c’est arrivé plusieurs fois car je vais faire mon 4e casino à Toulouse le 14 décembre, on se gare dans le secteur. La dernière fois, c’était pour assister à un concert d’Alain Chamfort, on a trouvé une place près du périphérique et j’avoue que c’était un peu compliqué pour dormir… En plus, on a crevé et le pneu a explosé. Mais bon, c’est pratique de faire des morceaux de tournées avec. On y passe parfois plusieurs semaines car je voyage avec ma femme et l’un de mes fils qui travaillent avec moi. On a tellement pris l’habitude d’avoir tout à portée. Il est vraiment conçu pour. Je ne vais plus dans les hôtels, ça me sert de loge : tout est dedans, mes costumes, mes guitares, mes affaires, enfin tout quoi.

Daniel Guichard chantera le 14 décembre au Casino Barrière à Toulouse.
Daniel Guichard chantera le 14 décembre au Casino Barrière à Toulouse.
DDM archives – Morad Cherchari

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Et vous êtes souvent dehors pour donner des concerts ?

On l’a été beaucoup, mais attendez, j’ai levé le pied quand même, ça fait un paquet d’années que je fais chanteur. L’année prochaine, ça fera 60 ans que je chante. Mais je n’ai pas débuté en haut tout de suite, ça a pris du temps, pas de claquage…

Quand vous êtes sur scène, quelles chansons vous demande surtout le public ?

On ne demande rien. Quand je suis sur scène, c’est moi qui commande. Et ensuite, les choses sont articulées de telle façon que certaines chansons sont évidentes. “La Tendresse”, “Mon vieux”, “Faut pas pleurer comme ça”, “Je t’aime tu vois”, “Le Gitan”. Ça, c’est la structure. Et puis, il y a des chansons que personne ne connaît à part les admirateurs, les fans comme “Ce n’est pas à Dieu que j’en veux”, “L’Indien “. Il y a quelques chansons comme ça que je chante depuis des années et des années.

Vous construisez vos concerts autour d’une base de chansons ?

Non, jamais. Ils sont construits sur l’esprit des titres, les tempos, de façon qu’il y ait une sorte de progression pour bien rentrer dans un spectacle. La chose qui me touche le plus, c’est quand le spectacle est fini et que certaines personnes me disent, on n’a pas vu le temps passer. C’est l’objectif car si c’est long ça veut dire que sur scène je ne m’amuse pas ce qui m’arrive quasiment jamais. Les gens qui sont en face sont venus parce qu’ils vous aiment parce que c’est “Mon vieux” parce qu’ils sont touchés par une chanson.

Que vous disent les gens quand ils viennent vous voir après le concert ?

Ils n’osent pas parler au début parce qu’ils sont encore sous le coup de la chanson qu’ils viennent d’écouter. Et c’est souvent “Mon vieux”. Mais ils disent surtout des choses gentilles. C’est une façon de dire qu’on est complice. Accompagner la vie des gens depuis tant d’années ça vous oblige à l’humilité. Vous n’êtes pas l’élément essentiel de leur vie mais il y a un petit coin de leur existence où vous êtes.

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Vos chansons ont tellement d’humanité…

C’est certainement ce qui fait que les gens sont reconnaissants de leur donner toujours cette émotion. Et c’est pour ça aussi qu’étant producteur et distributeur de ce que je fais, je ne sors pas des disques à tort et à travers. D’abord parce que c’est moi qui paye et qu’il ne faut pas rigoler avec ça et ensuite, quand les chansons sont bonnes, ce qui m’arrive parfois, je les chante sur scène mais je ne les enregistre pas tout de suite. Parce qu’il faut que ce soit au point.

Justement, avez-vous des projets de disques ?

Ah oui, il y a des choses qui sont là, mais certaines chansons, ça fait 8 ans, 9 ans que j’ai fait les mélodies… La respiration, elle, n’est pas encore là. Je n’ai pas la tête à ça. Il faut regarder par la fenêtre et voir les oiseaux pour avoir envie de faire des chansons.

Et pour faire de la scène ?

Alors là, c’est sans problème. Si on me dit, il faut que tu y ailles dans trois minutes, ça ne me pose aucun problème. Je ne suis pas perturbé, au contraire.

Dimanche 14 décembre à 15 h au Casino Barrière (18, chemin de la Loge) à Toulouse. Tarifs : 55 à 65 €. Tél. 05 61 33 37 77.

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