December 6, 2025

Municipales 2026 à Toulouse : LGV et A 69, les deux dossiers chauds qui fâchent les gauches

l’essentiel
En présentant ses nouveaux soutiens hier, François Piquemal (LFI) a pris soin de ne pas égratigner la liste rivale à gauche, celle des socialistes et écologistes. Au cœur des divisions : la LGV et l’A 69.

Ne pas trop égratigner l’autre gauche, celle qui, autour du Parti socialiste et de François Briançon, a décidé de partir aux municipales sur une liste distincte. Car au second tour, lors de la finale contre Jean-Luc Moudenc, il faudra s’unir. C’est ce chemin de crête que François Piquemal (LFI) s’est imposé hier lors d’une courte conférence de presse ramenée à une prise de parole sans séance de questions pour les journalistes. À l’exception d’une seule autorisée par le candidat peu habitué à rester silencieux.

En mettant en scène ses nouveaux soutiens, au café Les Chimères, près de sa permanence de député, François Piquemal a surtout pensé à ceux qui n’étaient pas autour de la table et qui ont annoncé leur alliance : le PS, Générations, Place Publique, le PCF, le PRG et le MRC, rejoints par les Écologistes, Archipel Citoyen et Nouvelle Donne. Soit “la gauche unie” comme ils se sont baptisés. D’où cette prise de parole cadrée, centrée sur le projet, sans petites phrases qui auraient détourné l’attention vers des rivalités à occulter.

100 % sans LGV et A 69

Autour du candidat qui, lui aussi s’est converti au costume-cravate, plusieurs nouvelles figures viennent conforter sa liste. L’Assemblée des quartiers était présente comme les jeunes Insoumis. Voici à présent : un Écologiste, des Archipéliens, le mouvement Tous pour Toulouse et le NPA.

François Piquemal entouré par ses alliés de l’Assemblée des quartiers rejoints par le NPA, Tous pour Toulouse, un Écologiste et des Archipéliens.
François Piquemal entouré par ses alliés de l’Assemblée des quartiers rejoints par le NPA, Tous pour Toulouse, un Écologiste et des Archipéliens.
DDM – FREDERIC SCHEIBER

“C’est nous le grand Toulouse”, a lancé François Piquemal dans un parallèle évident avec l’autre liste de gauche. “Nous sommes Toulouse et nous avons une vision à long terme”, a-t-il ajouté, visant cette fois-ci le locataire du Capitole, candidat à sa succession. Et en égrenant des grands thèmes de son programme.

Deux de ces sujets n’ont pas été cités : l’A 69 et la LGV. Ils sont pourtant au cœur de la bataille des deux gauches et ont pesé dans le choix de ceux qui ont fait dissidence avec les Écologistes et Archipel. “Nous avons une liste 100 % NFP”, a souligné François Piquemal sollicité sur ce sujet. C’est-à-dire 100 % sans A 69 et LGV. Ce qui a autorisé le candidat à sa seule pique : “nous avons besoin d’une gauche responsable qui refuse les projets écocides sans exception. Nous sommes constants et responsables. J’appelle tout le monde à assumer cette même responsabilité.”

François Briançon (PS) et Régis Godec (Écologistes) ont partiellement répondu jeudi. Sur l’A 69, ils n’ont pas hésité à afficher leur désaccord. Mais un désaccord surmonté “car le sujet n’est pas toulousain”. “Cette autoroute ne reçoit de financement ni de la ville, ni de la Métropole”, renchérit François Briançon qui estime qu’il a quasiment autant d’anti-A 69 sur sa liste que François Piquemal.

Le sujet de la LGV est plus complexe. Les Écologistes ont été constants dans leur opposition. La députée Christine Arrighi en a fait un de ses chevaux de bataille. La liste Briançon-Godec a prévu de “communiquer en janvier” sa position. Voire avant car il semble urgent de dénouer une ambiguïté qui n’en est vraisemblablement plus une : les Écologistes pourraient ne pas revenir sur un projet dont les travaux ont démarré et qui est nécessaire pour un futur RER.

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