La tuberculose bovine plane sur deux élevages gersois. Alors que l’abattage préventif de deux taureaux est prévu en début de semaine prochaine, la Chambre d’agriculture du Gers se dit prête à s’y opposer en cas d’indemnisations jugées “insuffisantes”.
Le 19 novembre dernier, un arrêté préfectoral a été pris concernant deux élevages gersois sur des suspicions de tuberculose bovine concernant deux taureaux. Selon nos informations, il s’agit de deux exploitations situées sur deux communes distinctes de l’Armagnac.
“Nous avons été alertés par des éleveurs cette semaine que l’indemnisation n’était pas à la hauteur de la valeur de remplacement des animaux, s’alarme Lionel Candelon, président de la Chambre d’agriculture du Gers. Nous avons donc saisi le préfet en urgence jeudi […] Nous avons obtenu un engagement vendredi matin pour faire en sorte que les éleveurs ne soient pas pénalisés financièrement.”
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Lionel Candelon annonce néanmoins qu’il se rendra sur place lundi après-midi avec des experts qui donneront un avis “sur la valeur marchande des animaux”. “Nous voulons un engagement sur le prix que nous donneront les experts. Si nous n’avons pas cet engagement, il est clair que nous nous opposerons au départ des animaux vers l’abattoir.”
Après les récentes actions de la Coordination rurale en Ariège et dans le Lot-et-Garonne, et celle menée il y a deux semaines à Auch (avec dépôt de plainte du préfet), l’ancien président de la CR 32 annonce clairement la couleur.
Dialogue en cours avec la préfecture
De son côté, le préfet du Gers Alain Castanier confirme ce vendredi “une mesure de surveillance” prise dès le 19 novembre dernier concernant deux élevages. “Les animaux concernés ne doivent pas quitter ces lieux. Nous sommes en train de mettre en place cet abattage tout en nous assurant qu’une expertise soit réalisée pour évaluer la valeur des animaux et l’impact économique.”
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“Nous avons prévu des échanges avec les éleveurs et la chambre d’agriculture lundi prochain, confirme le préfet. Les animaux sont actuellement à l’isolement, donc il n’y a pas de risque particulier. Les textes prévoient qu’ils doivent être abattus dans les 30 jours après l’arrêté de mise en surveillance, ce que nous allons faire.” À suivre…

