La gestion de la dermatose nodulaire contagieuse bovine suscite la colère du président de la chambre d’agriculture du Gers, Lionel Candelon, qui a profité d’une session nationale à Paris pour exprimer ses griefs sur le sujet.
Le président de la Chambre d’agriculture du Gers, Lionel Candelon, a exprimé à Paris une opposition claire à la motion présentée par les Chambres du réseau FNSEA concernant la gestion de la dermatose nodulaire contagieuse bovine. En cause, une phrase jugée inacceptable remerciant le gouvernement “pour son implication” dans la gestion de la crise.

“Il m’était impossible de tolérer que dans cette motion apparaisse la phrase ‘prend acte et remercie le gouvernement pour son implication’. Comment peut-on dire cela après le massacre dans nos Pyrénées-Orientales ?”, a déclaré l’ancien président de la Coordination Rurale (CR) Occitanie. Le responsable agricole gersois a dénoncé des “euthanasies par armes à feu sur nos bovins” qu’il qualifie d’insoutenables pour les éleveurs.
Selon lui, “il est inconcevable de parler de bonne gestion quand un éleveur est obligé de regarder ses propres vaches se faire tirer dessus en pleine tête à plusieurs reprises pour les euthanasier par principe de précaution”. Face à cette situation, il affirme s’être “opposé seul” à la motion, tout en “dénonçant les faits qui se sont déroulés dans le département 66 de notre région Occitanie”.
“Bienvenue à la ferme” : des hausses de tarifs décriées
Le président gersois s’est également exprimé sur le réseau “Bienvenue à la ferme”, critiquant les nouvelles hausses de tarification annoncées. “Nos adhérents n’en peuvent plus des hausses d’inflation. Il faut d’abord et avant tout se réinventer pour eux, avant de parler de hausses tarifaires”, a-t-il insisté.
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Lionel Candelo estime que ces augmentations “ne sécurisent pas notre réseau, elles le détruisent et conduisent nos adhérents à fuir plutôt qu’à se fidéliser”. Il a enfin fustigé l’utilisation du budget de communication : “Consacrer près de la moitié du budget de la publicité sur France 2, c’est clairement se moquer de nous.”

