La patinoire éphémère d’Agen, installée par Synerglace, s’étend sur 270 mètres carrés. Elle ouvrira ses portes ce samedi. Un système de glycol alimentaire assure la solidité de la glace malgré les aléas climatiques.
Inaugurée vendredi prochain, la patinoire qui ravira petits et grands devant la cathédrale Saint-Caprais ne s’est pas dressée en un clin d’œil. Le Petit Bleu a souhaité comprendre comment une telle structure prenait forme.
Il est 14 heures en ce mardi de début de mois de décembre froid et pluvieux, et peuvent être entendus, aux abords de la place du Maréchal Foch et de sa cathédrale Saint-Caprais, des bruits de marteau que l’on utilise sur du bois. Depuis lundi et jusqu’à jeudi, l’équipe de Synerglace, une entreprise spécialisée dans la vente, la location et la pose de patinoires fixes et éphémères, a pour mission de dresser une piste de glace de 270 mètres carrés commandée par la ville d’Agen. Agenais et Agenaises pourront en profiter à partir de ce samedi 6 décembre et jusqu’au 4 janvier prochain.
Créer un bac étanche
Manteau imperméable sur le dos et marteau en main, le responsable Eric Daniel se félicite du succès de son entreprise. « Cela fait plusieurs années que l’on gagne les appels d’offres pour poser les patinoires à Agen, révèle-t-il. À cette période, on pose environ 300 patinoires éphémères, y compris celle du Grand palais des glaces à Paris. » Hier, son équipe et lui ont créé le plancher niveau, fait de bois, « l’étape la plus importante », dont toutes les suivantes dépendent, et qui a donc tout naturellement pris du temps. Sur ce plancher, ils ont établi une monture en bois sur les quatre côtés de la patinoire, haute de huit centimètres, afin de créer un bac étanche. Adjacents à la piste, deux chalets ont été montés en un rien de temps. « On l’a fait dans la matinée, indique le responsable. Ils serviront d’accueil, et c’est là que seront stockés et distribués les patins. »
Un antigel en circuit fermé
Depuis le début d’après-midi, par-dessus une bâche blanche qui recouvre la structure en bois, l’équipe d’Eric Daniel s’active à déplier et à fixer d’étranges rouleaux, tous composés de plusieurs petits tuyaux. « On est en train de créer le tapis de la patinoire, commente le responsable. Dans ces tuyaux, du glycol alimentaire, un antigel, va s’écouler en circuit fermé. Il est liquide jusqu’à – 12 degrés, et c’est ça qui permet de transformer l’eau en glace, et de la garder à l’état solide pendant toute la période d’ouverture. » Un groupe froid se chargera de l’alimentation en électricité de ces tuyaux durant toute cette période. Après l’étape de la « mise au froid » dans la soirée, qui consiste à refroidir le glycol alimentaire, deux membres de l’équipe se chargeront, pendant les deux derniers jours, d’arroser de la piste. « Si le principal défi est le vent, la douceur est aussi contraignante pour créer de la glace, déplore Eric Daniel. Les deux collègues qui se chargeront de l’arrosage se relaieront toutes les heures pendant deux jours, mais aussi deux nuits, afin de créer les différentes couches de glace. Le reste de l’équipe s’occupera des finitions, dont la pose des rambardes nordiques. »
Après avoir installé d’autres patinoires dans la région, Eric Daniel et son équipe reviendront la semaine du 5 janvier pour dégeler la piste à l’aide du groupe froid, en inversant le cycle. Viendra enfin l’étape du démontage, qui ne prendra qu’une journée.