Après un début de carrière très prometteur, la jeune femme a vu ses performances connaître une période déclin. Elle est aujourd’hui suspendue.
Le verdict de l’Agence française de lutte contre le dopage (AFLD) est tombé ce mardi 25 novembre et vient marquer un coup d’arrêt dans la carrière de Solène Ndama.
L’athlète française de 27 ans, qui a brillé au niveau international en décrochant la médaille de bronze sur le pentathlon aux Championnats d’Europe en salle de Glasgow en 2019, a été testée positive au Carboxy-THC, un métabolite du cannabis, le 18 mai dernier.
Le contrôle, effectué lors des Interclubs à Franconville (Val d’Oise), a entraîné une suspension de trois mois pour la Bordelaise, effective du 16 octobre au 16 janvier 2026. Les conséquences, acceptées par l’intéressée, comprennent l’annulation de ses résultats depuis le 18 mai et l’interdiction de participer à toute activité sportive financée publiquement.
L’épreuve d’un retour compliqué
Si le mot “dopage” frappe, le contexte de cette suspension nuance sa portée. Solène Ndama avait démarré sa carrière en trombe, mais a été victime d’un coup du sort majeur en 2021 : une rupture des ligaments croisés qui l’a privée des Jeux Olympiques de Tokyo et l’a forcée à abandonner les épreuves combinées pour se reconvertir sur le 100 m haies en 2023.
C’est justement dans cette période de transition et de reconstruction que l’incident a eu lieu. Auprès de nos confrères de Sud Ouest, le directeur sportif du Stade Bordelais, Laurent Morsechi, a précisé que la sportive “était venue pour donner un coup de main alors qu’elle avait stoppé son entraînement”, suggérant un relâchement de la discipline en dehors d’une préparation rigoureuse.
La sanction est d’ailleurs jugée “bénigne et sans rapport avec le dopage lourd”, surtout lorsqu’on la compare aux peines de plusieurs années infligées pour l’usage de substances anabolisantes comme la testostérone.
Néanmoins, la suspension de trois mois tombe au plus mal, coupant l’élan de son retour à l’approche de la nouvelle saison. Si elle peut reprendre la compétition dès la mi-janvier 2026, cette pause forcée est un nouveau contretemps psychologique et physique dans sa quête pour retrouver le niveau international sur les haies.