L’organisateur thaïlandais qui a agressé verbalement Miss Mexique avait déjà été critiqué pour ses remarques désobligeantes.
Depuis plusieurs semaines, le nom de Nawat Itsaragrisil, surnommé “Papa Nawat” par ses fans thaïlandais, se retrouve au centre d’un tollé mondial. Le président de Miss Grand International a été filmé en train de s’en prendre violemment à Miss Mexique, Fatima Bosch, qu’il a traitée de “débile” parce qu’elle ne mettait, selon lui, pas assez en avant le pays hôte, la Thaïlande.
S’il a tenté d’apaiser la controverse en présentant des excuses publiques, en larmes, ces dernières ont été jugées peu crédibles et n’ont fait qu’alimenter la polémique. Dans la foulée, l’Organisation Miss Univers a annoncé la réduction de son rôle au sein du concours.
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Une figure influente
Né en 1965 à Damnoen Saduak, en Thaïlande, Nawat Itsaragrisil est une figure incontournable de l’industrie de la beauté. D’abord animateur télé dans les années 1990, il s’est imposé comme un homme d’affaires, à la tête de Miss Grand International, mais aussi comme directeur national de Miss Univers Thaïlande et dirigeant au sein de l’Organisation Miss Univers. Une ascension fulgurante qui a fait de lui l’un des personnages les plus puissants, et désormais les plus controversés, du secteur.
La première affaire éclate en 2016. Miss Islande 2015, Arna Ýr Jónsdóttir, affirme que l’homme l’a qualifiée de “trop grosse” et lui a conseillé de perdre du poids avant la finale. Choquée, elle avait choisi de quitter le concours, provoquant une indignation internationale. Papa Nawat avait alors expliqué qu’il avait voulu lui donner de simples “conseils”, raconte le quotidien indien The Economic Times.
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Des polémiques à répétition
En 2022, lors d’un direct, il avait déclaré que Miss Vietnam avait “un buste trop long et des jambes trop courtes”, justifiant ainsi son élimination du top 10. Des propos polémiques qui avaient déclenché un tollé immédiat, suscitant la colère des internautes vietnamiens.
L’année dernière, en 2023, Rachel Gupta, grande gagnante de Miss Grand International, avait décidé de démissionner. Elle avait alors dénoncé un “environnement toxique”, des remarques humiliantes sur son physique, un manque de nourriture et des conditions de vie indignes, raconte le Hindustan Times. Selon elle, l’organisation et Nawat Itsaragrisil lui-même, auraient exercé un harcèlement physique, professionnel et psychologique. Des accusations qui à l’époque, avaient été rejetées.