November 18, 2025

Autoroute 69 : comment l’État va surveiller les centrales d’enrobage qui rentrent en action

l’essentiel
L’État met en place des instances de suivi pour les centrales d’enrobage de l’A69 garantissant “un contrôle environnemental strict et une communication transparente des résultats”. Une réunion était organisée avec les riverains ce mardi 18 novembre à Saïx.

C’est un sujet sensible. L’État a donc décidé de rassurer la population. Ce mardi 18 novembre, le directeur de projet de l’A69 Yasser Abdoulhoussen et le sous-préfet de Castres Laurent Gandra-Moreno ont présidé, à Saïx, les instances chargées du suivi des centrales à enrobés de Villeneuve-lès-Lavaur et de Puylaurens, qui sont entrées en fonctionnement sur le chantier de cette autoroute entre Castres et Toulouse.

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Cette réunion a rassemblé les maires des communes situées aux alentours des deux centrales, des représentants des collectifs de riverains, des représentants de parents d’élèves, des services de l’État, le concessionnaire Atosca et le constructeur de l’autoroute NGE et l’établissement public de référence en matière de suivi industriel, l’Institut national de l’environnement industriel et des risques (Ineris).

L’objectif était de présenter le fonctionnement des centrales avec un planning prévisionnel, les modalités du plan de surveillance environnementale et d’échanger sur les préoccupations.

Vue aérienne de la centrale de Puylaurens./ Atosca
Vue aérienne de la centrale de Puylaurens./ Atosca

“Il convient de rappeler que ces postes de production d’enrobés sont des équipements standards de la filière routière, présents sur l’ensemble du territoire national et indispensables à la réalisation et à l’entretien des chaussées. 500 sont en activité en France. Leur mise en œuvre s’inscrit dans un cadre réglementaire strict en matière d’émissions atmosphériques et de bruit. Leur caractère temporaire, leur technologie éprouvée et les garanties réglementaires qui les encadrent en font des installations maîtrisées sur tous les grands chantiers français” a d’abord indiqué le directeur de projet rappelant que l’État s’est engagé à exercer un contrôle étroit sur le fonctionnement de ces installations temporaires autorisées par arrêté préfectoral.

L’État met en place un dispositif inédit de signalement

L’Ineris a déployé un dispositif complet de mesure de la qualité de l’air, via des capteurs installés autour des sites, à partir d’une étude préalable des vents dominants. Des points de mesure ont été positionnés spécifiquement à proximité des établissements scolaires. Les résultats de mesures visant à vérifier si les valeurs des polluants surveillés dépassent les seuils seront publiés sur le site de la préfecture du Tarn dans un délai de 4 semaines après chaque campagne.

De son côté, la DREAL s’engage à effectuer des contrôles réguliers et inopinés et à saisir les préfets pour prendre des mesures adaptées, qui peuvent aller jusqu’à la suspension de l’activité.

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En termes de planning, les centrales de l’A69 ne connaîtront en 2025 que des phases de production modérée (travaux de rétablissement, requalification des déviations de Soual et de Puylaurens). Les chaussées de la section courante autoroutière ne seront produites qu’en 2026.

Une instance par centrale se réunira après chaque campagne de mesure.

Enfin, l’État met en place un dispositif inédit de signalement : un questionnaire en ligne permet aux riverains de signaler tout dysfonctionnement. Les signalements seront traités en priorité, avec un accusé de réception et une réponse sous 72 h.

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