Malgré des annonces du gouvernement et une rencontre avec Emmanuel Macron, ce mercredi à Toulouse, Jérôme Bayle, l’un des leaders de la contestation agricole, s’est dit “déçu”. Il demande que certaines communes ne soient plus comprises dans la carte des zones vulnérables et annonce poursuivre la mobilisation.
“Malheureusement, encore une fois, on dormira sur une autoroute”. À l’issue de sa rencontre avec Emmanuel Macron, en marge de la venue à Toulouse du président de la République, l’agriculteur de Haute-Garonne, Jérôme Bayle, s’est dit déçu.
Avec la FDSEA, JA et Coordination rurale, ils s’étaient donné rendez-vous dans la matinée du côté de l’École nationale de l’Aviation civile, après avoir convergé vers la Ville rose et bloqué de nombreuses artères.

Si une partie des syndicats agricoles ont indiqué leur volonté de suspendre le mouvement, le leader des Ultras de l’A64 a assuré qu’il n’en resterait pas là. “Je ne me suis senti pas considéré, si ça satisfait certains, cela ne me satisfait pas. On est là pour défendre les agriculteurs du département, je n’ai pas envie que dans trois semaines, les agriculteurs soient imposés dans les zones vulnérables. Ça va coûter encore des sommes faramineuses et mettre les exploitations en péril. On veut revoir ça, en sachant que cette mesure est attaquable devant le tribunal. On va leur montrer qu’en Haute-Garonne on ne baissera pas la tête”, a-t-il argué devant les médias.
Création d’un fonds pour les trésoreries les plus fragiles
Il fait référence à la carte des zones vulnérables. Il a en effet demandé à l’Élysée de faire sauter “100 communes des zones vulnérables”. “C’est une signature en bas d’une feuille, s’il ne se bat pas pour ça, je ne suis pas sûr qu’il se batte pour le Mercosur”, a lâché Jérôme Bayle. Même si le président de la République aurait indiqué qu’en l’état, l’accord “recueillera un non très ferme de la France”.
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En attendant de pouvoir échanger directement avec Emmanuel Macron, une délégation de représentants des agriculteurs avait été reçue plus tôt par Annie Genevard. “Nous avons abordé la situation singulière de l’Occitanie qui vit le dérèglement climatique plus douloureusement que d’autres régions et qui connaît un certain nombre de difficultés comme l’accès à l’eau, de la dermatose dans les élevages. C’est un territoire qui mérite un traitement d’exception. Le président de la République a confirmé son accord pour que le territoire d’Occitanie soit considéré comme un territoire d’exception, qu’on puisse expérimenter un certain nombre de choses”, a souligné la ministre de l’Agriculture, qui a annoncé par ailleurs la création d’un fonds national pour les trésoreries les plus fragiles.
Des annonces qui n’ont donc pas convaincu tous les agriculteurs.

